Logo de la mobilisation du contre G8/G20
Les 3 et 4 novembre, le G20 se réunit à Cannes. Il rassemble les représentants des pays les plus riches et ceux des pays émergents, qui génèrent à eux seuls plus de 90% de la richesse mondiale. Le G20 a été créé en 1999 en réponse à la crise financière asiatique, mais il a été incapable d’empêcher la crise financière de 2008. Il s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale, pourtant sa politique a été de maintenir la dictature de la finance, de renforcer les acteurs et les mécanismes à l’origine de la crise, tout en faisant payer la note aux peuples.
Face à des institutions antidémocratiques…
En assurant cette année la présidence du G8 et du G20, N. Sarkozy espérait redorer son blason. Au début de sa présidence, son ambition était de « réformer le système monétaire international, renforcer la régulation financière, lutter contre la volatilité des prix des matières premières, soutenir l’emploi et renforcer la dimension sociale de la mondialisation, lutter contre la corruption, agir pour le développement ». Comment le croire alors qu’il mène une politique aussi réactionnaire en France ! Il propose d’ailleurs depuis plusieurs mois d’instaurer une taxe sur les transactions financières et une régulation des marchés pour aider au développement des pays pauvres, mais il confie cette mission à Bill Gates(ex-PDG de Microsoft), un des hommes les plus riches du monde. La saisie de sa fortune serait un moyen bien plus efficace d’aider au développement !
Le sommet du G8 qui s’est début mai à Deauville a démontré que le compte n’y est pas, hormis une facture de plusieurs millions d’euros pour tenir le sommet. Les peuples n’ont rien à espérer de plus du sommet du G20. Un des enjeux principaux sera de discuter d’une seconde recapitalisation des banques et de la baisse des dépenses publiques. Par rapport au G8, il ne fait que refléter les modifications de la répartition du pouvoir économique global, en intégrant notamment la Chine. Or, en pleine crise européenne et face aux tensions croissantes entre les États-Unis et la Chine, le seul accord possible entre les chefs d’État qui participent au G20 ne peut être que de maintenir leur domination du monde.
Il faut refuser de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont eux-mêmes engendrées !
… C’est dans la rue que ça se passe !
Nous n’avons aucun allié au sein du G20, nous devons prendre nos affaires en mains ! Une mobilisation unitaire et internationale s’est organisée pour dénoncer cette mascarade. Elle sera l’occasion d’y porter la voix des révolutions arabes, des indignés de Wall Street, d’Espagne et d’ailleurs, des salariés qui luttent à travers le monde contre les plans d’austérité.
Le NPA sera présent à Nice pour la manifestation internationale le mardi 1er novembre, dans un cortège qui regroupera les autres organisations anticapitalistes européennes présentes, et participera au débats organisés dans le cadre du « sommet des peuples ».
C’est à nous, salarié(e)s, jeunes, exploité(e)s, opprimé(e)s, de remettre en question la légitimité de ces institutions, de réclamer le partage des richesses, la protection de nos ressources, une véritable rupture avec le système capitaliste et le productivisme.
Pour faire un pas vers la société écosocialiste que nous voulons construire.
Déroulement du contre-sommet : www.mobilisationsG8G20.org