Les médias ont beau nous présenter l'invasion de la Libye comme une libération par les révolutionnaires de Benghazi, il est évident pour nous qu'il ne s'agit ici que d'une prise de contrôle occidental. Le 21 février, il y a plus de 9 mois, la déroute des forces pro-Kadhafi était telle qu'ils devaient déjà employer des mercenaires et des avions de chasse pour mater les aspirations révolutionnaires. L'islamo-fasciste Kadhafi, ami de Ceaucescu, complice de Foccart, Houphouet-Boigny et de Blaise Compaoré, assassin de l'égalitariste Thomas Sankara, utilise contre son peuple les mêmes méthodes fascistes qu'il a testé au Libéria et en Sierra-Leone.
«Les gens sont tués, Kadhafi paient des gens pour tuer les Libyens», explique en anglais un ancien «colonel de l'armée» qui souhaite garder l'anonymat. L'homme, un simple cartable à la main, ancien responsable de la sécurité, refuse d'être filmé et décrit une «situation très mauvaise depuis la nuit dernière» avec des mercenaires «venus d'ailleurs» à la solde de Kadhafi et «qui tuent les gens». Des avions de chasse tirent sur la foule selon la chaîne de télé Al-Jezira qui citent de nombreux témoignages concordants. Selon le correspondant d'Al-Jezira à Malte, le pilote d'un des avions libyens arrivés plus tôt dans la journée serait un colonel, à qui on avait demandé de bombarder les manifestants à Benghazi. Il aurait refusé et du coup aurait fui la Libye. Un autre témoin à Fachloum a indiqué que des hélicoptères avaient survolé le quartier pour faire descendre des mercenaires africains armés, qui ont tiré sur toutes les personnes se trouvant dans la rue.
Alors que dans une conférence de presse Oana Lungescu, la porte-parole de l'OTAN, affirme à deux reprises qu'elle agit uniquement dans le cadre du mandat de l'ONU-115, certains observateurs jugent que le rôle militaire de l'OTAN a dépassé la simple protection des civils, notamment par le déploiement au sol de forces spéciales et dans l'aide aux rebelles en-dehors de la simple protection des civils. C'est pour cette raison que l'annonce par les impérialistes de leur immixtion dans les affaires intérieures libyenne, de leur appui aux Islamistes radicaux de Benghazi, ont eu pour effet de COLMATER l'armée fidèle à Kadhafi. L'invasion de la Libye a eu l'effet contraire de celui souhaité, ou du moins avoué. Mais souhaité par qui? Le mobile est dévoilé par la chronologie : si le mobile réel de l'intervention avait été d'empêcher la victoire 'citoyenne' de la Révolution Libyenne. La chronologie exacte des événements devient parfaitement claire : au moment où la défaite de Kadhafi devenait certaine, au moment où l'insurrection allait prendre Tripoli, c'est à partir de CE moment-là que les USA et la France sont entrée dans la partie pour, avec l'aide de leurs amis du CNT de Benghazi, faire tout ce qu'il fallait pour amoindrir la force d’impact des révolte populaires des autres régions. Ici comme ailleurs, l'organisation en délégués révocables du peuple est une condition fondamentale de l'accouchement révolutionnaire le plus rapide et le moins douloureux. Que cela serve d'enseignement, en Libye comme ailleurs, il faut un gouvernement de délégués révocables pour remplacer l'actuel système parlementaire bourgeois corrompu et anti-démocratique.
Mais alors quels étaient les réels mobiles de l'invasion de la Libye par les occidentaux et les engins de la mort de l'OTAN? Kadhafi vendait déjà son pétrole à un prix aventageux pour l'occident. Il faut savoir que le contrôle de la monnaie et des banques d'un pays est essentiel à sa mise sous tutelle. On se rappellera que l'Irak de Sadaam Hussein avait été envahie peu de temps après que ce dernier ait décidé d'échanger son pétrole en EURO, au lieu d'utiliser le dollars US; que Hugo Chavez au Vénézuella et Mahmoud Ahmadinejad en Iran ont fait de même en s'attirant les foudres de Washington. Lorsqu'on comprend l'importance pour les capitalistes de contrôler la monnaie et les banques, on comprend leur insistance à vouloir influencer, voir contrôler les révolutions populaires : la guerre en Libye n'est autre qu'une lutte entre les banques (centrales et privées) de Rothschild et la finance islamique qui gagnait en force en Tunisie et en Libye et dont les 'anciens-dictateurs' voulaient répendre dans leur pays, au détriment des banques et investisseurs occidentaux.
Contrairement aux banques occidentales, la finance islamique ne pratique pas l’usure (pas de taux d’intérêt) et exige un investissement conforme à la charria c’est-à-dire respectant une éthique sociale et religieuse. Pas d’investissement dans la porno ou l'armement par exemple. Or la finance islamique était en plein développement dans le monde arabe et était très avancée déjà...en Tunisie! La famille Ben Ali avait même lancée un vaste complexe financier islamique, qui devait servir de tête de pont entre le Maghreb et l’Europe. Évidemment, la banque islamiste, Zitouna de son nom, a aussitôt été placée sous le contrôle de la banque centrale tunisienne (contrôlée par le groupe Rothschild) après le départ des Ben Ali. Une conclusion s'impose : on ne peut combattre une organisation qui possède le pouvoir d'imprimer de l'argent à l'infini comme ont les banques centrales. Il faut garder l'objectif de la destruction du système bancaire actuel comme prémisse à tout soulèvements populaires, sans quoi nous échouerons assuréement.
Sources : RevolisationActu et LeSouffleDivin