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Les pieds Nickelés et la justice (1)

Publié le 25 février 2008 par Showshoes
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Grâce à Rachida Dati et à Nicolas Sarkozy, la justice est en train d'écrire ses pages les plus sombres. Réécrire serait d'ailleurs plus exact.
Souvenons-nous... c'était il n'y a pas si longtemps, en 1941, le 23 Août. Le régime de Vichy  met en place la section  spéciale auprès des cours d'appels (en zone occupée) et des tribunaux militaires (en zone libre).
La section spéciale est un tribunal d’exception, dont l’activité viole plusieurs règles de droit : absence d'énonciation des motifs, aucun recours ni pourvoi, rétroactivité. 

Entre 1941 et 1944,  des hommes et des femmes mourront déportés ou guillotinés  pour des actes qu'ils auront commis  avant 1941.  Ces actes à l'époque sont des actes anti-allemand, quand ce ne sont  pas  de simples réunions d'anarchistes ou de syndicalistes.

Aujourd'hui, l'Etat Français aimerait mettre sous les verrous  (à vie) et rétroactivement des gens possiblement dangereux. Le rétroactivement s'est fait heureusement retoqué par le conseil constitutionnel. 
Des criminels possiblement dangereux. Qui est possiblement dangereux après avoir passé une quinzaine d'années en prison ? Gageons que nous sommes tous possiblement dangereux, y compris Nicolas Sarkozy !

Possiblement dangereux : Késako ?
L’appréciation de la dangerosité sera fondée sur une  expertise psychiatrique. L'évaluation de la dangerosité ne relèvera donc pas du diagnostic mais du pronostic. Ainsi, le psychiatre puis le juge (qui traduira en termes de peines l'évaluation du psychiatre), feront-ils des pronostics. Un violeur qui a violé, il y a quinze ans, reviolera-t-il dans l'année qui suit sa sortie ? Quel psychiatre dira non à 100% ? Aucun.

Prenons un autre exemple : un président (un homme comme dirait JP Raffarin, Y.Jégo, R.Karoutchi) en traite un autre de "pauv' con casse-toi". Cet homme là, a-t-il de forte chances, de coller un bourre-pif au prochain type qui lui coulera un mauvais regard ou qui lui renverra sa fameuse phrase : pauv'con casse-toi ! ?

Si oui, alors enfermons-le... et s'il vous plaît perdez la clé !



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