Voter ? Pour quoi faire ?
En effet, avant le printemps arabe, initié par ailleurs par le peuple tunisien, la « messe électorale » était souvent dite avant même le début du scrutin. Preuve en est, le score de 89,62 % du président déchu Ben Ali aux dernières élections présidentielles de 2009.
Cependant, le départ de Ben Ali a-t-il redonné confiance aux Tunisiens au sujet du respect de leur vote ? C’est la question que se pose légitimement l’association Tunisienne Engagement Citoyen en « soutien à l’éveil démocratique en Tunisie ».
Ainsi, avant la tenue des élections à l’Assemblée constituante, l’association tunisienne a organisé une opération de communication empreinte d’une certaine provocation pour appeler les citoyens à se rendre aux urnes.
L’action se déroule à la Goulette, ville Tunisienne située à une dizaine de kilomètres de la capitale Tunis. La vidéo, visible sur Youtube, s’ouvre sur les expressions étonnées voir même inquiètes de badauds, regardant tous dans la même direction. La caméra s’axe par la suite sur le point où convergent tous les regards et l’on s’aperçoit que ce qui attire l’attention n’est autre qu’un portrait de l’ancien président Ben Ali. Nous vous laissons découvrir ce qui se passe ensuite.
La confiance restaurée ?
Le message ici est simple : la démocratie est fragile et le vote est « l’arme » la plus efficace pour la préserver.
Il semble que le message soit bien passé auprès des citoyens puisque selon le secrétaire général de la commission électorale indépendante (Isie), Boubaker Ben Thaber, le taux de participation va au-delà des 90%, dépassant ainsi «toutes les attentes ».
Au-delà des discussions autour de l’arrivée en tête du parti islamiste Ennahda, on peut penser que le succès du scrutin témoigne de la restauration de la confiance dans les institutions.
Reste à savoir désormais si le prochain gouvernement arrivera à conserver cette confiance retrouvée des citoyens en attente de réel changement depuis les révolutions du début de l’année.
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