La catastrophe survenue dans le Nord-est du Japon le 11 mars dernier l'aura pas eu que des retombées nucléaires. En effet, en se retirant, l'immense vague qui a submergé les côtes japonaises a emporté avec elle des millions de tonnes de déchets polluant gravement l'océan Pacifique.
Des chercheurs hawaïens ont développé des modèles pour prédire leur évolution dans l'eau et déterminer quand et où les premiers débris toucheront terre. Jusqu'à maintenant, ils pensaient que les premiers vestiges de la catastrophe toucheraient terre au printemps 2012 sur les îles Midway. Mais ces débris pourraient avoir jusqu'à un an d'avance, selon Jan Hafner, chercheur à l'Université d'Hawaï. Sa conclusion fait suite aux observations faites par l'équipage du navire école STS Pallada d'importantes masses de débris flottants à 2.000 miles des côtes japonaises.
En tout, il est estimé que le tsunami aurait rejeté dans l'océan 5 à 20 millions de tonnes de débris, qui depuis dérivent vers l'est. Selon le centre de recherche de l'Université d'Hawaï, les débris qui n'échoueront ni sur les îles Midway et ni sur celles Hawaï, continueront de dériver vers la côte Nord-ouest américaine.
En attendant, les navires traversant l'océan Pacifique sont invités à faire part de leurs observations pour que les scientifiques puissent préciser davantage leurs évaluations. Les conséquences sur la biodiversité marine et cotière pourraient être dramatiques.
Célia Garcin