"Employée depuis dix ans par l'hypermarché, la salariée, une mère de famille gagnant 940 euros par mois, a reçu un rappel à la loi du procureur de Thionville (Moselle) après avoir été interrogée pendant plus de deux heures par les gendarmes", précise Denis Pesce, secrétaire général de la CGT de la Moselle.
"J'ai détaché le coupon, au vu de tout le monde, et juste après, à 14 heures, à la fin de mon service, on m'a interpellée, l'adjoint de la sécurité et ma chef de caisse me disant que c'était la propriété de Cora", explique Anne-Marie, ce matin, au micro de France Inter. "La direction a ouvert une chasse aux sorcières pour masquer sa gestion brutale du personnel. Nous exigeons l'arrêt de la procédure de licenciement de notre élue", a ajouté Denis Pesce. Et de rajouter : "La CGT, qui a obtenu 85% des voix aux dernières élections professionnelles, dénonce depuis plusieurs mois les 42 emplois en CDI supprimés par la direction de Cora Mondelange et remplacés depuis par 862 contrats intérimaires".
Dans un communiqué, la députée (PS) de Mondelange, Aurélie Filippetti, a appelé la direction à "mettre fin à cette mascarade honteuse au nom du respect de l'action syndicale". "Je ne suis pas dupe quant au but poursuivi par la direction, à savoir se débarrasser d'une syndicaliste", a ajouté la parlementaire.
Sur la page Facebook des hypermarchés Cora, les commentaires se déchaînaient. Au point que le groupe a dû poster un message affirmant "comprendre" les réactions indignées des internautes et précisant "nous sommes actuellement en contact avec la direction de l'hypermarché de Mondelange afin de clarifier cette situation."