« ils disent toujours que l'heure est grave parce que si cela va mal, ils l'auront annoncé et si cela tourne bien ils auront le mérite d'avoir résolu les problème ». Valéry Giscard d'Estaing a bien résumé la fameuse annonce de Sarkozy qui clamait, il y a quelques temps « nous avons dix jours pour sauver l'Euro ! » Après le marathon Bruxellois, les analystes retiennent essentiellement que la France s'est couchée devant l'Allemagne, que les pays émergents la Chine notamment(et d'autres) viennent au secours d'une Europe en danger, que Sarkozy a reculé sur tout et qu'il sort affaibli de cette nuit historique.
Ce soir, à la télé, il jouera les bravaches et affirmera sans barguigner qu'il a sauvé l'Europe et l'Euro ! Personne n'est dupe. Il n'a rien sauvé du tout. La France, sous la menace d'une dégradation de triple A, avec un chômage en croissance exponentielle, une dette abyssale n'est plus en mesure de dicter la conduite de l'Europe. Le grand vainqueur de ce sommet européen, c'est Angela Merkel. Soutenue par son parlement, elle s'est présentée auréolée d'un mandat clair avec propositions et limites à ne pas franchir. Angela Merkel a imposé ses vues et l'histoire retiendra que la France a dû avaler bien des couleuvres.
Attendons-nous à en payer la note. Le second plan de rigueur est en route. On évoque une TVA intermédiaire. Cela me rappelle la TVA sociale de Borloo qui avait coûté si cher à l'UMP lors des dernières élections législatives. La TVA, nous la payons tous, classes modestes et moyennes, nous la payons proportionnellement plus cher que les classes aisées. Rappelons tout de même que le déficit de la France s'est accru de 600 milliards d'euros sous l'ère Sarkozy et que pour les deux tiers, ce déficit est dû à la politique de la majorité actuelle.
Je ne sais pas si François Hollande a la carrure, pour reprendre l'expression de Claude Guéant. Ce qui est certain, c'est que Sarkozy ne l'a plus depuis longtemps. Depuis toujours ?