L’exposition de Pilar Albarracin à la Maison Rouge, jusqu’au 18 Mai, explore tous les clichés du machisme ibérique de manière excessive et grandiloquente, attaquant de manière outrancière tous les a-prioris, folkloriques, féministes et culturels. Elle cuisine une omelette en se dénudant à coups de ciseaux dans sa robe (‘Tortilla a la española’);
vêtue d’une robe andalouse, elle danse obscènement avec une outre remplie de vin, trébuchant dans son ivresse de ménade (‘La Cabra’).
Sous un signe franquiste ‘Prohibido el cante’, elle psalmodie sans paroles un chant flamenco tout en onomatopées, en glossolalies, pour, en final, se poignarder le sein, d’où jaillit un flot de vin rouge. Ses performances font d’elle la fille de Garcia Lorca et de Kaprow. Avec ironie, son corps est mis en oeuvre, non pas de manière militante comme chez Orlan ou Gina Pane, mais en acceptant et internalisant les stéréotypes éternels de sa culture, un peu comme chez Marina Abramovic.
![Anti-féminisme ? pilar-3.1203886851.jpg](http://media.paperblog.fr/i/50/500527/anti-feminisme-L-3.jpeg)
![Anti-féminisme ? pilar-1.1203886822.JPG](http://media.paperblog.fr/i/50/500527/anti-feminisme-L-4.jpeg)
![Anti-féminisme ? pilar2-marc-domage.1203886836.jpg](http://media.paperblog.fr/i/50/500527/anti-feminisme-L-5.jpeg)
La dernière photo est de Marc Domage; l’avant-dernière est de l’auteur. Toutes © Pilar Albarracin.