Un tome victime de périples d’impression.
Malgré le changement de décor opéré à la fin du tome précédent, Naoki Urasawa conserve la même recette pour cette série sportive prévue en quinze tomes. Le fait de recourir à nouveau à cette fameuse botte secrète et de faire jouer son héroïne sous les huées des spectateurs, crée certes une certaine redondance par rapport aux épisodes nippons, mais l’intérêt de ce tome rythmé par les différentes rencontres de Miyuki se situe évidemment ailleurs.
Le récit a beau à nouveau se dérouler en majorité sur les courts, ce sont les intermèdes, non tennistiques, mettant en scène les personnages secondaires de la série qui constituent à nouveau l’attrait principal de ce nouveau volet. Urasawa a beau avoir emmené son héroïne à la conquête des États-Unis, abandonnant quelques personnages clés sur le sol nippon, il emmène tout de même suffisamment de personnages intéressants dans ses bagages pour parvenir à séduire le lecteur. Outre les coups bas classiques de Choco Ryugasaki et les déboires de Keichiro Ohtori et de Sakurada, se sont surtout les frasques de l’incorrigible Thunder Ushiyama qui continuent de divertir le lecteur. Si l’auteur intègre également quelques nouvelles têtes à ce nouvel album, il se trouve surtout un nouveau souffre-douleur en la personne d’Alan, le meilleur entraîneur du monde. On peut même dire que le passé scatologique qui lie ce personnage secondaire à Thunder Ushiyama constitue l’une des intrigues principales de ce huitième tome.
Bref, un bon tome et un scénario toujours aussi distrayant et léger. Notons également que la sortie de ce huitième tome a été marqué par de nombreux déboires d’impression. Faites donc fort attention de ne pas entrer en possession d’un exemplaire défectueux, où de nombreuses pages sont inversées, rendant la lecture quasi impossible.