Robert Capa est art, photographie et histoire, et tout cela dans une grande exposition qui se trouve dans le Musée Nationale d’Art de Catalogne. Il s’agit de La Maleta Mexicana, une collection de négatifs sur la Guerre Civile espagnole que Capa a abandonné à Paris en 1939.
L’exposition, dont le commissaire est Cynthia Young, est organisée en coproduction avec l’International Center of Photography de New York, et correspond à un des grands trésors de la photographie du 20ème siècle, qui a été récupéré et a été exhibé dans divers musées du monde entier.
Entre les 126 bobines de négatifs abandonnés à Paris par Capa, se trouvent quelques photographies de Fred Stein, de Gerda Taro et David Seymur. Les 4.500 photographies correspondent à des images captées pendant la Guerre Civile espagnole et qui semblaient être perdues jusqu’en 1995 où elle sont apparues au Mexique. Après de multiples négociations elles sont arrivées à l’ International Center of Photography en 2007, institution qui s’est chargée de leur conservation et organisation. Ce matériel est une très riche collection qui documente la mémoire de l’Espagne, d’où le fait que sa valeur historique soit incalculable.
Robert Cappa, dont le vrai nom était Endre Friedmann, est né à Budapest en 1913. En 1931 il a du sortir de Hongrie à cause de son activisme politique de gauche qui l’a mené jusqu’en prison. À son arrivée en Allemagne il a voulu suivre des études de journalisme, mais il n’a pas tenu un an et a dû se retirer pour des raisons économiques.
Son premier travail de messager dans l’agence de photographie Dephot, l’a connecté avec l’image et en peu de temps il est passé à aide photographe. Son talent naturel pour regarder la vie quotidienne et capter l’essence du moment va l’accompagner jusqu’au dernier jour, lorsqu’en 1954 il meurt en marchant sur une mine en Indochine.
En 1934, il connaît Gerta Pohorylle qui va créer le personnage de Robert Capa, a qui elle attribue la nationalité nord-américaine et une aura mythique pour vendre ses photographies. Avec ce pseudonyme, il arrive en Espagne en 1936 accompagné de Gerta, qui adopte le nom artistique de Gerta Taro. Taro meurt en 1937, pendant qu’elle photographiait la retirée des troupes Républicaines à Brunete.