Regroupant l’ensemble des acteurs de la filière française, les Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque sensibilisent les pouvoirs publics et le public aux enjeux liés au développement du photovoltaïque en France. Elles présentent aujourd’hui une vision du solaire photovoltaïque en France d’ici à 2020. Partant d’un diagnostic de la situation actuelle, les Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque font des propositions pour l’avenir de la France sur ce secteur.
Le diagnostic : Le photovoltaïque, une énergie propre, compétitive, créatrice d’emploi… et bientôt obligatoire.
Aujourd’hui, le photovoltaïque au niveau mondial n’a jamais été aussi compétitif : le marché et les capacités industrielles qui en découlent augmentent et continueront d’augmenter pour répondre au besoin en électricité d’origine écologique. Dans cet optique, le prix de l’électricité photovoltaïque française sera comparable à celui du réseau (On parle de « parité réseau ») dès 2016. De plus, les directives enropéennees, retranscrite à travers le Grenelle de l’environnement, concernant l’efficacité énergétique du bâtiment et les énergies renouvelables instaure un marché à pourvoir à l’horizon 2018-2020 avec la généralisation des bâtiments neufs à énergie positive (BEPOS). Le photovoltaïque va devenir un élément incontournable pour la construction des nouveaux bâtiments (résidentiels et industriels).
Une opportunité pour dynamiser l’économie française dès aujourd’hui
Selon les Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque, le marché mondial représentera entre 24 et 44 GW en 2015, pour un chiffre d’affaires mondial de 50 à 80 milliard d’€. Sa progression devrait atteindre entre 59 et 135 GW dès 2020 (et un chiffre d’affaires de 79 à 129 milliards d’€). La France doit donc participer pleinenement à ce nouveau marché dont les cartes sont en train d’être redistribuées. Si la France en prend pas position, les Etats Généraux estiment que la balance commerciale française enregistrera un déficit d’environ 1,5 milliards d’€ par an lorsque la parité réseau et la généralisation des bâtiments à énergie positive sera effective.
La France dispose pourtant de nombreux atouts avec des laboratoires de R&D, un tissu industriel déjà existant et des groupes énergétiques internationaux. Certains acteurs de l’équipement photovoltaïque sont dès aujourd’hui des leaders dans leur domaine. Néanmoins, aucune stratégie industrielle française n’a pu se déployer en raison de l’instabilité du cadre réglementaire depuis 2007. Même si plus de 100 millions d’euros ont été investis pour créer une quinzaine d’euros ont été investis pour créer une quinzaine d’usine en en 3 ans, et qu’une filière forte de 25 000 emplois a émergé entre 2007 et 2010, la réglementation d’amorçage n’est plus adaptée. Selon les états généraux du solaire, il est urgent de mettre en place un pacte de confiance alliant ambition, visibilité et stabilité, pour encourager des investissements industriels et structurer une filière créatrice d’emplois (pour une filière française forte de 100 000 emplois en 2020).
Les propositions des Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque : peu coûteuse pour le développement d’une filière forte.
Les Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque proposent plusieurs aménagements des mécanismes de soutien. Peu coûteux, ils offriront également un retour sur investissement rapide. De plus, ils ne seront nécessaires que jusqu’à l’atteinte complète de la parité réseau. Pour les Etats Généraux du Solaire-PV, l’objectif est de mettre en place un mécanisme de soutien stable et pérenne, visant la création d’un marché intérieur suffisant d’une industrie capable de rivaliser à l’international.
Quelques propositions des Etats Généraux du Solaire Photovoltaïque :
- Relever à 20 GW l’objectif photovoltaïque 2020 inscrit dans la Programmation Pluriannuelle des Investissements (contre 5,4 actuellement).
- Instaurer un mécanisme unique de soutien au marché : les tarifs d’achat
- Adapter les tarifs d’achat de façon dynamique pour assurer une rentabilité correcte et non excessive des projets, tout en donnant de la visibilité à la filière
- Régionaliser les tarifs d’achat pour piloter finement la rentabilité des projets du Nord au Sud de la France
- Intégrer un mécanisme de bonification de l’autoconsommation au niveau des tarifs d’achat, pour préparer l’avènement de la parité réseau et alléger la charge de CSPE
- Encourager l’offre européenne et française
- Mettre en œuvre un dispositif de déclaration d’origine des composants et équipements
- Mettre en place une garantie de financement OSEO pour les projets réalisés avec des modules fabriqués en France
- Mettre en place une stratégie collective à l’export
- …
Les Etats Généraux du solaire photovoltaïque émettent également des propositions pour simplifier les réglementations existantes et la connexion au réseau électrique.
Le photovoltaïque français : un investissement pour l’avenir.
Selon les Etats Généraux, la phase d’amorçage de la politique de soutien devra représenter une charge annuel d’environ 1,2 milliards d’euros pendant 20 ans, pour une puissance installée de près de 2,5 GW. Les propositions des Etats généraux pour installer 18 GW à l’horizon de 2020 et atteindre un parc de 20 GW représente au maximum 800 millions d’euros d’investissement en bonification du tarif d’achat. Elles permettront également de développer une filière industrielle forte. Le passif de la phase d’amorçage et l’investissement dans le déploiement de 18 GW sera limité entre 13 et 40 € par foyer et par an en 2020.