Toujours aussi peu décidés à enfin baisser la dépense publique, les hommes politiques français cherchent par tous les moyens à alourdir plus encore le fardeau fiscal des français, déjà l’un des plus élevés au monde. Dernière piste envisagée, la hausse de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) ou la création d’un taux intermédiaire, qui aurait la même conséquence d’augmenter le taux moyen.
Valérie Pécresse ou François Baroin peuvent bien répéter que « rien n’est tranché! », tout le monde semble résigné à une hausse, quelle que soit sa forme. « La question du taux intermédiaire de TVA est posée » déclarait ainsi Jean-Pierre Raffarin, y voyant une solution facile pour renflouer des caisses vides.
La principale solution envisagée est celle de la création d’un taux intermédiaire, qui pèserait sur la restauration, l’hôtellerie ou les travaux à domicile. Pressenti à 7% (au lieu des 5,5% actuels), le changement de taux permettrait de prélever jusqu’à 6,5 milliards €. Autre option, défendue par Hervé Morin (Nouveau Centre), le relèvement du taux standard à 20% au lieu de 19,6%. Une mesure susceptible d’apporter jusqu’à 3 milliards € aux caisses de l’État selon lui. Dans tous les cas, il s’agira d’une nouvelle baisse directe du pouvoir d’achat pour Nicolas Sarkozy qui s’en était fait le candidat.
Ces mesures de hausse d’impôts sont peu susceptibles d’avoir des effets positifs: comme les travaux des économistes l’ont montré, les plans de rigueur fondés sur la hausse des impôts échouent généralement, alors que ceux fondés sur la baisse des dépenses réussissent.