Equipe de France : Fêter la défaite ?

Chronique du jeudi 27 octobre 2011.

Au risque de passer pour réactionnaire et dépassé, je ne peux m’empêcher de réagir à cette obsession de la FFR à organiser une fête pour célébrer la défaite. Analyse…

Célébrer la défaite n’est pas la meilleure manière de préparer la victoire :

En effet, quel est la valeur ajoutée de la victoire si la défaite est célébrée au même niveau ? Qu’auraient eu de plus les joueurs pour leur retour en France s’ils étaient champion du monde ? Rien. J’ai même entendu un commentaire de siupporter affirmant que l’équipe de France de rugby est l’égal de l’équipe de France de hand-ball, certains joueurs faire un parallèle avec l’équipe de France de foot de 1998. Quelle erreur. L’équipe de France de rugby est malheureusement à des années lumières du hand et même du foot. Elle n’ a rien gagné. Si les joueurs méritent de faire la fête, ne serais-ce que par rapport à tous les sacrifices réalisés depuis 4 mois, cela ne doit pas tourner à la célébration nationale.

Célébrer la défaite, un concept bien français :

Si on n’est pas capable de ressentir la frustration de la défaite, comment est-il possible d’être affamé pour gagner les prochaines compétitions ? La France a, pendant longtemps, préféré s’identifier à Poulidor qu’à Anquetil. Cela a déteint largement sur les performances sportives des années 70 et 80 où la défaite était aussi belle que la victoire et où l’important était de participer. Les choses ont changé dans le monde sportif français sauf en rugby. En continuant de telles célébrations, la FFR envoie le mauvais message auprès de ses joueurs. Elle leur signifie qu’elle peut se contenter d’une défaite du moment que celle-ci soirt réalisé avec panache. Le petit soucis c’est que, grâce à la sauterie de la Place de la Concorde, c’est maintenant dans l’esprit de tous les joueurs qui participeront à la Coupe du Monde 2015 : ceux qui étaient place de la Concorde ce mercredi soir et les autres qui ont vu les images à la télévision. Ce n’est pas la meilleure manière de lancer la conquête du titre en 2015.

Bravo à l’organisation de la FFR :

Pour bien connaitre la FFR, je dois avouer que j’ai été surpris par la rapidité et l’efficacité de l’organisation de la FFR pour assurer, en quelques jours, l’organisation de la fête de la Concorde. Même si la même célébration avait eu lieu en 1999 sous la tour Eiffel, l’organisation a été sans faille et la réactivité de l’organe fédéral surprenante. Bravo. Si la même efficacité pouvait être mise au service de la victoire plutôt que de la défaite, c’est tout le rugby français qui en sortirait vainqueur…

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