C‘est à se demander. D’ailleurs, il l’a reçu juste avant le sommet européen, ce qui n’a pas empêché le clash avec David Cameron… J’ai beau savoir que cet ours en pluche lui a été offert par la chancelière allemande à l’occasion de la naissance de sa fille, je n’ai pu m’empêcher de bien rigoler en apprenant qu’il l’avait arboré lors de la conférence de presse commune… De là à ce qu’il le considère comme son propre «doudou» porte chance selon le commentaire plein d’humour et de perspicacité d’un lecteur du Monde ! Il est trop tard : un «objet transitionnel» entre les mains d’un pervers polymorphe bloqué au stade anal à plus de 55 ans ne peut tout au plus que le renforcer dans sa mentalité magique.
Nicolas Sarkozy vient une fois de plus de récidiver à l’étranger dans l’étalage de ses mauvaises manières dont nous sommes coutumiers en France. Nous savions depuis belle heurette que Nicolas Sarkozy - l’UM/Politesse incarnée - n’avait aucune retenue à l’étranger : UM/Pinsortable autant qu’UM/Pinsupportable. Or donc, nulle surprise en découvrant ce titre du Monde Vive passe d'armes entre Sarkozy et Cameron (24 oct. 2011).
Auparavant, je signalerais toutefois l’article de d’Arnaud Le Parmentier, journaliste qui suit Nicolas Sarkozy pour Le Monde où il tient le blog «L’Elysée côte jardin» Merkel offre un Teddy Bear à Sarkozy et tient une conférence presse avec lui (23 oct. 2011) qui m’apprend qu’avant cette algarade, Nicolas Sarkozy s’était déjà distingué mercredi par son exquise politesse :
«Débarquant à Francfort, lors de la cérémonie d’adieu de Jean-Claude Trichet à la Banque centrale européenne (…) le président fend la foule avec ses gardes du corps, alors que les invités quittent l’ancien Opéra, l’Alte Oper, lieu des grandes réceptions à Francfort. Il y a toute l’Europe : Angela Merkel, Jean-Claude Trichet et son successeur Mario Draghi, la directrice du Fonds monétaire international Christine Lagarde ainsi que les responsables européens Herman Van Rompuy (conseil), Jose Manuel Barroso (Commission) et Jean-Claude Juncker (eurogroupe)»…
Arriver ainsi en retard à une réception très officielle - «l’exactitude est la politesse des rois» - me semble bien évidemment une preuve supplémentaire de son total manque d’éducation. Mais il y a mieux encore : à l’occasion d’une réunion semble-t-il informelle «Le ton monte notamment entre Jean-Claude Trichet et Nicolas Sarkozy, qui veut que le fonds européen de stabilité financière puisse recourir aux fonds de la BCE. Angela Merkel n’en veut pas non plus. Le désaccord est total»… UM/Pincapable de ne pas engueuler les personnes qui ne sont pas d’accord avec lui. Avec Merkel il n’ose pas - encore ? - il a bien trop besoin d’elle.
Vous noterez avec moi que Nicolas Sarkozy ne peut s’empêcher de convoiter - voire de carrément piquer - l’argent qui ne lui appartient pas. En France, il est coutumier du fait : le 1 % patronal pour le logement, les fonds des HLM, le Fonds de réserve des retraites, etc. En n’ayant garde d’oublier nos poches : retournées !
Pour en revenir au dernier incident en date survenu à Bruxelles le 23 octobre 2011, Le Times faisant état d’une «altercation» mais sans en préciser les détails alors que selon le Daily Telegraph Nicolas Sarkozy aurait répliqué à David Cameron : «Nous en avons assez de vous entendre nous critiquer et nous dire ce que nous avons à faire». The Guardian - citant des sources diplomatiques - ajoute que Sarkozy aurait également répondu : «Vous dites détester l’euro, vous n’avez pas voulu le rejoindre et maintenant vous voulez vous ingérer dans nos réunions»…
Pour une fois, je ne saurais donner tort à David Cameron - de surcroît pris en tenailles par les eurosceptiques de son parti - qui exprime au demeurant le ras-le-bol des dirigeants des Etats non membres de la Zone euro, en ce sens qu’ils reprochent à leurs responsables - en n’ayant garde d’oublier Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui privilégient leurs intérêts (pourtant fort divergents : ils ne sont d’accord sur rien) - de prendre des décisions unilatérales sans les consulter alors que David Cameron affirme à juste titre que «La crise de la zone euro affecte toutes nos économies, y compris celle de la Grande-Bretagne» et qu’il faut bien entendu qu’elle soit réglée mais que «cela devient dangereux (…) s’ils prennent des décisions vitales pour les autres pays du marché unique, comme des décisions sur les services financiers, qui concernent tout le marché unique»…
Une occasion supplémentaire de m’amuser de Nicolas Sarkozy en découvrant tout à l’heure sur un Flash-actu du Figaro que Cameron sera présent au Sommet européen (24 oct. 2011) ainsi que les autres Etats européens non membres de la Zone euro, nonobstant l’hostilité de Nicolas Sarkozy qui estimait que seuls les 17 membres de la zone euro devaient participer à cette rencontre, selon le Daily Telegraph… Ce qui démontre à l’envi le peu de considération qui lui est accordée.
Va-t-il encore fanfaronner en dépit de la réalité, comme je l’avais déjà signalé : "Un assez large accord se dessine", annonce Sarkozy (23 oct. 2011) selon lequel «Aucune décision n’a encore été prise mais les travaux avancent entre Paris et Berlin»… Encore une fois le diagnostic est loin d’être partagé à en croire un autre Flash-Actu du Figaro Merkel: "Encore beaucoup de problèmes" (26 oct. 2011).
Difficultés notamment à parvenir à un accord - même si les grandes lignes sont tracées… encore faudrait-il qu’elles soient acceptées ! - et de nombreux blocages subsistent, notamment les banques créancières de la Grèce qui rechignent à accepter de manière volontaire une perte de plus de 50 %. Tu parles ! Elles ont mis tant d’ardeur et de constance à faire chuter la Grèce par leurs spéculations tous azimuts et l’on voudrait aujourd’hui qu’elles abandonnassent leur pactole ? Même sachant que ce n’est plus que monnaie de singe.
S’agissant de titres aussi spéculatifs qu’hasardeux de n’importe quelle société financière, l’on parlerait aux Etats-Unis de «Junk bonds» ou «obligations pourries» - «Junk» voulant dire "ordure" ce qui équivaut à "merde" chez nous. J’ai le parfait souvenir qu’après le krach boursier d’octobre 1987, c’était à qui pourrait s’en débarrasser. Le "papier grec" ne vaut guère mieux. S’il n’était "dématérialisé" tout au plus pourrait-il servir de PQ.
Je pense ne surprendre personne en affirmant que Nicolas Sarkozy est un «multirécidiviste notoire» en matière de mauvaises manières à l’égard de dirigeants européens. Je ne sais si vous avez suivi le film. Rapide survol des précédents épisodes qui ont été portés à notre connaissance par les gazettes. Inutile de dire que dans la presse étrangère cela ne rehaussa nullement l’image du président de la République que personne ne nous envie.
Acte 1
il avait déjà défrayé la chronique en avril 2009, jugeant - dix jours avant une visite officielle en Espagne ! - que José Luis Zapatero n’était pas «très intelligent». Propos sans doute off mais dûment rapportés, en dépit des démentis de l’Elysée. Il s’était attiré une volée de bois vert, non seulement en France mais plus encore dans la presse internationale comme en témoigne à l’envi un article de 20 minutes Les commérages de Sarkozy épinglés par la presse international (17 avr. 2009).
Acte 2
Lors d’un sommet européen à Bruxelles le 16 septembre 2009 Nicolas Sarkozy prit violemment à partie José Barroso, président de la Commission européenne et selon Le Monde Roms : Sarkozy et Barroso auraient eu un "échange très violent" (16 sept. 2009). C’est le moins que l’on puisse en dire puisque selon un diplomate européen «Les éclats de voix étaient si forts qu’on entendait tout à l’autre bout du couloir»… Une belle "soufflante" donc, qui n’avait d’autre raison que la prise de position - fort justifiée à mon avis - de Violette Redings, commissaire européenne à la Justice qui avait osé comparer l’expulsion des Roms à la déportation des juifs. Elle s’est sans doute excusée par la suite - diplomatie exige - mais je suppose qu’elle n’en pensait pas moins. Moi non plus.
Nicolas Sarkozy aura beau prétendre que «la Commission a blessé la France», c’est nous, la France qui avons été blessés par la chasse aux Roms, les destructions sauvages de leurs camps de fortune et les expulsions massives, dignes de Vichy. Il s’est d’ailleurs attiré des critiques des catholiques, épiscopat compris et même de Benoït XVI… Le chanoine de Latran l'aura peut-être dans le dos si en 2012 une large part des chrétiens humanistes s’en souviennent.
Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne puis en ce moment illustrer mes articles. Mais deux photos qui accompagnaient des articles sur le sujet sont plus que fendardes. Par le hasard de la photo de groupe, prise après cet incident, Nicolas Sarkozy est placé juste à la gauche de José Barroso. Sur la première, celui-baisse la tête et l'on voit qu'à l'évidence il se retient de rire cependant que Nicolas Sarkozy arbore son habituelle tronche des mauvais jours. Lèvres pincées et gonflées tout à la fois par une moue. Sur la seconde, José Barroso franchement rigolard est tourné vers une personne placée au-dessus de lui à qui il fait un signe de la main, Nicolas Sarkozy étant raide comme la justice, l'air particulièrement mauvais.
Acte 3
Il devait donc récidiver le 20 novembre 2010 lors d’un sommet de l’Otan à Lisbonne en s’en prenant quasi physiquement - il l’a proprement bousculé, la vidéo est formelle, je l’avais visionnée plusieurs fois à l’époque - à son homologue roumain Traian Basecu qui tentait de lui demander des explications sur le refus de la France de l’entrée de la Roumanie dans l’Espace de Schengen en raison à nouveau du problème des Roms - obsession sarkoïdale parmi beaucoup d’autres. Cela eu lieu lors de la réception des participants, juste avant la "photo de famille" !
Plutôt que celle d’un mariage nous penserions au rendez-vous chez le notaire pour une succession avec des héritiers mécontents et donc haineux. Sur la vidéo, l’on voit Berlusconi tenter de réconforter amicalement Basecu et faire avec le doigt sur la tempe, un geste fort significatif qui n’a besoin d’aucune traduction. Lire entre autres articles celui de France-soir (toujours disponible sur Internet) Le président roumain s'embrouille avec Sarkozy et Berlusconi (20 nov. 2011). En revanche, la vidéo de BFM-TV n’est plus en ligne.
Inutile de vous dire qu’à chaque fois que ces faits furent connus et firent bien entendu scandale, Nicolas Sarkozy et l’Elysée commen-cèrent comme à leur habitude par démentir les informations : il ne s’était absolument rien passé… A peine une explication «franche et virile» - comme les gnons et avoinées sous la mêlée - et autant de billevesées semblables par charrois entiers.
Tant pis pour eux, les faits sont têtus, aussi bien les preuves vidéos que les témoignages. Qui ne se souvient qu’après avoir traité un journaliste de «pédophile» - par ironie (mal placée) mais sachant bien qu’il ne l’était pas avait-il pris soin de préciser - Nicolas Sarkozy crut qu’après avoir exigé la destruction de la bande enregistrée par France 2 les choses en resteraient là. Je ne sais par quelle magie un enregistrement vidéo circula sur le web…
Ces démentis absurdes - quand je lis un titre : Nicolas Sarkozy ou l’Elysée, tel ou tel «dément» je ne sais si je dois l’interpréter comme verbe ou substantif - ont bien de quoi faire rigoler un cheval. J’ima-gine forcément Jolly Jumper s’esclaffant devant les dénégations risibles de Ma’ Dalton, les colères de Joë Dalton ou les stupidités d’Averell : Nicolas Sarkozy est un concentré de tout cela.