Qu'est-ce que Rona Amir Mohammad, 52 ans, Zanaib, 19, Sahari, 17 et Geeti, 13, 4 membres d'une famille de 10 de St-Léonard, faisaient à rouler là où c'était pratiquement impossible de rouler, la nuit, et surtout comment avaient-elles fait pour plonger leur voiture dans une écluse de seulement 5 mètres de profond sans penser sortir? Même en se perdant, il était plutôt difficile de se perdre à cet endroit précis.
Tellement faux que je n'y avais pas cru une seule seconde.
Les comportements de prostituées sont attribuées principalement à Zanaib, l'ainée, qui fréquentais un copain pakistanais. Les trois jeunes filles étaient des filles tout à fait de leur temps. Des filles d'origine Afhane mais tout ce qu'il y a de plus montréalais. C'est-à-dire libres. Libres de fréquenter les amis qui leurs plaisaient, leur parler, rire en leur compagnie et d'utiliser des téléphones cellulaires tout en faisant la fête occasionnellement entre amis les week-ends. Une liberté d'Amérique qui venait en total conflit avec les chaines afghanes imposées par le père. Un homme qui faisait régner la terreur chez lui, sur sa première femme qu'il détestait avec véhémence, entre autre pour sa stérilité, mais aussi sur ses filles qu'il réprimandait sans vergogne. Le Département de la Protection de la Jeunesse avait officiellement reçu une plainte quelques mois avant le drame. Elle était intervenue 3 fois en 2 ans chez les Shafia. Zanaib a été hébergée deux mois avant le drame dans un refuge pour venir en aide aux femmes battues. Sahari avait peur d'être tuée par son père si il apprenait qu'elle avait un copain. Geeti avait demandé à la DPJ d'être placée en famille d'accueil, appel à l'aide resté sans suite.
Un autre micro à capté l'assassin patriarche dire:
"Le diable pourra déféquer sur leurs tombes, il n'y a rien comme l'honneur de la famille".
On a arrêté le père, la seconde épouse et le fils, ce dernier ayant toujours tenté d'exercer une autorité en l'absence du père et ayant fort probablement conduit la seconde voiture.
En effet des pièces des voitures accidentées des Shafia ont été trouvées à la fois sur les lieux du crime, à la fois chez lui dans sa cour de St-Léonard. Des morceaux de puzzle qui s'assemblent si bien que l'on a pu se faire une idée de la procédure. On les aurais endormies ou déjà tuées, on les aurais placées dans la voiture, deux voitures auraient alors poussé sur une troisième, celle des victimes, achetée un mois avant spécialement pour la transformer en tombeau, afin de la faire tomber à l'eau. La noyade aura été facile. La masquarade moins.
En Afghanistan, les femmes ne sont pas de citoyennes comme les autres. Ce sont des êtres inférieures. Elles ne marchent jamais devant un homme pour bien marquer leur infériorité. La femme là-bas est toujours coupable de quelque chose. L'effort de mon texte de juillet 2009 était vain, un homme ne meurt pas du crime d'honneur. La soumission au père et à l'homme est totale en Afghanistan. Et quelques fois s'importe ici.
Mais voilà nous sommes au Québec. Les filles avaient pris pays en mettant le pied ici. Les trois autres n'ont jamais quitté leur Afghanistan mental. On ne sait trop ce qui arrivera des trois enfants de 8 à 14 ans remis aux authorités montréalaises.
On ne sait trop non plus si les trois accusés seront condamnés. Des procès où tout semblait écrit dans le ciel ont réussi à berner des jurys grâce à des technicalités. Tout semble facile à mettre en place. La preuve est si incriminante qu'il serait difficile de ne pas les trouver coupables de meurtre prémédité. Mais bon...
Je ne sais pas à quelle "famille" fait référence le père et mari des 4 victimes.
Certainement pas à la famille des Hommes avec un grand H.
Celle-ci réserve une place bien encagée pour les êtres inférieurs.