Magazine Amérique du nord
le président colombien a infléchi sa position sur les drogues douces En légalisant les drogues douces comme la marijuana, le président Santos espère que la lutte contre les drogues se focaliserait essentiellement sur les drogues dures comme la cocaïne et l’héroïne. C’est ce qu’il révèle dans une interview donnée à la presse colombienne. Pour lui, les leaders politiques des pays occidentaux doivent repenser leur politique sur les drogues car le monde a évolué : « nous avons besoin de discuter de nouvelles approches dans le monde. On garde le même mode de pensée que ces 40 dernières années. »
Pour Santos, légaliser les drogues douces serait un pas en avant, à condition que tous les pays légalisent en même temps. Mais Santos ne veut pas faire le premier pas car pour la Colombie, la drogue est un problème de sécurité nationale : « le trafic de drogue permet de financer la violence et le crime organisé dans notre pays. Je serai crucifié si je fais le premier pas. Nous devons insister pour mener des actions internationales sur le trafic de drogue et innover sur le sujet. »
Pour le président colombien, les autres pays n’ont pas les mêmes soucis que la Colombie car, chez eux, la drogue est plus un problème de santé et de criminalité. Pour Santos, légaliser la marijuana est désormais envisageable car la Colombie a fait des progrès au niveau de la sécurité et des conflits avec les cartels. Le président colombien voit l’avenir avec enthousiasme : « nous avons quelque chose que les pays européens et les Etats-Unis n’ont pas : une population jeune et optimiste. 79% des colombiens estiment que nous sommes sur le droit chemin. »
Ricardo Bellone