Tunisie : Première élection libre, premiers pas démocratiques.

Les électeurs tunisiens se sont rendus massivement et, souvent, avec émotion, aux urnes pour le premier scrutin libre et transparent de la Tunisie, afin d’élire l’Assemblée constituante.

Le Parti socialiste a salué ce premier grand pas démocratique, qui ouvre une nouvelle phase de la transition du pays. L’élection libre du 23 octobre restera un événement historique pour le peuple tunisien et pour l’ensemble du monde arabo-musulman, comme il en a été de la révolution qui a chassé du pouvoir le dictateur Ben Ali, le 14 janvier.

Le Parti socialiste félicite le peuple tunisien pour sa forte mobilisation et la sérénité dont il a fait preuve afin d’assurer un bon déroulement du processus électoral. Il reste mobilisé et solidaire du peuple tunisien et des forces progressistes de ce pays dans cette nouvelle période de construction d’une société démocratique, fondée sur la liberté, l’égalité et la justice.

Si les dernières tendances donnaient une avance nette au parti islamiste “El Ennahda”, celui-ci devra composer. Or, les lignes rouges sont encore et toujours les libertés publiques, les droits de l’homme, les droits de la femme, de l’enfant. Moncef Marzouki, leader du parti de gauche nationaliste Congrès pour la République (CPR) déclarait “Sur ça, on ne pactisera jamais, jamais” donnant le ton d’éventuelle négociations et du refus de toute radicalisation de la société tunisienne.

De son côté, la coalition de gauche du Pôle démocratique moderniste (PDM) a assuré qu’elle resterait “vigilante”. “Le peuple n’a pas donné un chèque en blanc à Ennahda“, soulignait Jouneidi Abdeljawad, un des responsables d’Ettajdid, principale force du PDM.