Metals, le nouvel de album de Feist
Qu’il est loin le temps de Mushaboom et des Broken Social Scene avec lesquels elle fit ses débuts. C’était il y a un peu plus de dix ans. Feist enregistrait son deuxième album en solitaire à Paris, là où, en dehors du Canada, elle trouva son public.
Et puis vint 2007, The Reminder (son troisième album) et le succès inattendu du titre 1.2.3.4, repris par la célèbre marque de la pomme croquée dans l’une de ses publicités et avec laquelle elle prit peur. Peur de la célébrité, pire, de la popularité et des conséquences qui en découlent.
Pour éviter de devenir une artiste mainstream et perdre son identité, Feist s’isole. Loin de tout, de l’agitation des grandes villes, la chanteuse canadienne prend alors du temps pour elle-même ; s’éloigne. Un an à ne rien faire, à jardiner et voyager en France, en Egypte ou encore au Mexique.
C’est finalement aux Etats-Unis, en Californie qu’elle pose ses valises et enregistre en quelques mois Metals. Accompagnée de ses compatriotes Chilly Gonzales (Jason Beck, de son vrai nom) et Mocky qui avaient déjà participé au troisième album, Feist compose et arrange les douze titres qui figurent aujourd’hui sur Metals. « J’ai fait ce que j’ai voulu faire. Juste quelque chose pour moi-même » précise t-elle.
Sur cet album, on ressent cette nouvelle maturité, forgée pendant cette année d’isolement. Des chansons différentes aussi de ce que l’on pouvait entendre dans The Reminder, à l’instar de The Bad In Each Other, le premier titre. La peur de complaire et de refaire la même chose.
Remettre tout à plat lui aura été finalement salutaire. Feist signe un quatrième album particulièrement réussi, juste à la fois énergique et mélancolique. Que Leslie se rassure, son talent est toujours aussi intact et exceptionnel.