« Les masses poursuivent péniblement leur route, sans chercher plus loin ». Emma Goldman, 1940.
Ce film est une adaptation du roman éponyme de Douglas Kennedy, paru en France en 1998. Paul a réussi sa vie : femme, enfants, situation de vie très confortable. Pourtant avec Sarah, sa femme, leur relation est tendue. Elle lui reproche de l'avoir enfermée chez eux, de l'avoir poussée à travailler sur son projet d'écriture pour pouvoir s'occuper des enfants pendant que lui s'occupait d'entretenir le foyer. Lorsqu'elle le quitte, tout va basculer pour Paul : un accident va lui permettre de mener la vie qu'il voulait vivre.
Durant sa vie stable, Paul a toujours eu en tête son rêve, celui d'être photographe, sans jamais avoir eu le courage de tout abandonner. Il menait une vie conformiste dans laquelle il ne parvenait pas à s'épanouir, sinon sous des apparences fausses. Lorsqu’il se sépare de Sarah, il va vivre ce que l'on appelle la crise de la quarantaine qui se produit quand certains individus vivent une vie paisible, mais loin de leurs projets de jeunesse. Les circonstances vont permettre à Paul de réaliser les siens, mais au prix de sacrifices terribles et indépendants de sa volonté.
Un film dans la même veine que les noces rebelles qui voyait un couple s'entredéchirer par « le poids du quotidien, ce petit diable malin » ; ou bien Deux jours à tuer où un père de famille se met à rejeter tout le monde et à s'isoler.