Ce que doit faire Sarkozy pour que la France conserve son triple A

Publié le 26 octobre 2011 par Lecriducontribuable

Le 26.10.2011 à 11h45, la dette de la France dépassait les 1 700 milliards € (Source : www.contribuables.org)

Le noeud coulant de la dette publique se resserre dʼheure en heure autour du cou de la France, et de ses citoyens-contribuables.

En janvier prochain, nous aurons perdu notre notation AAA.

Déjà, lʼécart de taux entre notre pays et lʼAllemagne correspond à une note AA+. Car notre situation est objectivement moins bonne que celle de lʼEspagne et pas meilleure que celle de lʼItalie.
LʼEspagne se redresse, après avoir adopté des réformes sévères (du côté des salaires de ses fonctionnaires, notamment).

LʼItalie a certes une dette plus élevée que la notre, relativement à son PIB, mais elle a au moins un budget primaire (avant la charge du remboursement de la dette) en excédent. Et
une base industrielle plus puissante.

Il ne sera plus temps de faire la leçon à personne. Seule lʼAllemagne sera encore en mesure de se faire entendre.

Que peut faire Sarkozy ?

Bien sur, si nous étions en début de mandat présidentiel, il pourrait engager des réformes vertueuses, qui rapportent dès le premier jour. Comme celle de la simplification des
structures administratives et territoriales de la France, mille-feuille qui nous coûte plusieurs dizaines de milliards dʼeuros. Faire ce quʼil nʼa pas osé, pu ou voulu faire en 2007.

Espérons que ces réformes seront portées par son successeur…

Que peut-il faire dʼautre ? Il se trouve que la nécessité de réduire la dette publique est maintenant reconnue par tous. Y compris par ceux qui, comme les socialistes, et François Baroin, continuent à
défendre un modèle «basé sur la consommation»…

Que le président de la République ne prend-il pas au mot les principaux dirigeants de la classe politique, PS, Modem et pourquoi pas FN ? Et que ne leur propose-t-il pas un engagement multi-partisan, à long terme (10 ou 15 ans), sur la réduction de la dette ?

Il dirait par exemple : «La France sʼengage à ramener le volume de sa dette publique de 1700 à 1000 milliards (seulement !…) dʼici à 15 ans». Et il demanderait à M. Hollande, à M.Bayrou, et à Mme Le Pen de signer. A charge pour chacun, sʼil devient en position de devoir le faire, dʼengager les réformes nécessaires pour y parvenir.

Celles-ci peuvent dʼailleurs être diverses, plus ou moins connotées à droite ou à gauche. Certains (dont nous sommes) mettront la priorité suer la réduction de la sphère publique. Dʼautres (plus sociaux-démocrates) la mettront sur sa bonne gestion. Dʼautres encore sur la simplification ou sur lʼimmigration dʼassistanat. Seul le résultat par rapport à cet engagement non-partisan compterait.

Un tel accord serait de nature à ce que les agences de notation reprennent au sérieux le gouvernement de la France.

Alain Dumait – www.dumait.fr

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