Le Brésil a rejeté le principe de l’acquisition d’obligations européennes, semant le doute sur les chances de succès d’un projet visant à associer les principales économies émergentes au plan d’aide à l’Europe.
Des dirigeants européens avaient laissé planer l’idée d’un apport de fonds frais en provenance de pays émergents. Mais le ministre brésilien des Finances Guido Mantega a relayé les appels en faveur d’une résolution de la crise par l’Europe elle même, expliquant que le Brésil n’avait aucunement l’intention de racheter de la dette.
Toutefois le Brésil pourrait accepter d’apporter un soutien financier par le biais du FMI. Des responsables de la zone euro ont déclaré mardi que le FMI songeait à apporter son concours à la résolution de la crise en participant à un véhicule d’investissement spécial capable d’émettre des obligations et d’en racheter sur le marché secondaire. Le principe de cette aide par le FMI, qui exigerait en retour une réévaluation du poids des émergents dans l’institution. Mais plusieurs membres, dont les États-Unis, ont rejeté l’idée d’une telle solution qui aurait dilué leur influence au sein du FMI.
L’Inde et la Russie n’ont pas manifesté l’envie de proposer davantage d’argent pour aider l’Europe et rien de montre que la Chine en ait l’intention. Les principales économies émergentes estimeraient que l’Europe n’en fait pas assez pour trouver une solution.