[j'ai testé...] dark souls

Par Ghurdil,

Dark Souls
Développé par : From Software
Edité par : Namco-Bandai
Genre : RPG
Sortie le : 07 octobre 2011
Plateformes : PS3, Xbox 360

Difficile... C’est le premier adjectif qui vient quand on demande à un gamer de décrire le dernier-né de From Software. A l’inverse des productions actuelles qui privilégient le casual gamer, Dark Souls s’oriente vers un niveau de difficulté que l’on peut qualifier d’Over-Hardcore. Et c’est là sa principale qualité. Mais reprenons depuis le début…

Au commencement…

Le jeu débute classiquement par la création de votre avatar. On choisit un skin, une corpulence, une couleur de cheveux… (qui n’auront aucune incidence sur le gameplay par ailleurs).

On passe ensuite à la sélection de la classe, laquelle ne sert qu’à répartir quelques points dans la quinzaine de caractéristiques mais n’a pas de réel impact sur le jeu. En effet, le joueur est ensuite libre de personnaliser son avatar comme bon lui semble : un voleur expert en pyromancie, un prêtre adepte de la masse d’arme… On s’aperçoit alors que cette sélection de classe est assez accessoire. Vient alors un tutorial d’une trentaine de minutes (tout dépend de votre façon de jouer).

Quid du scénario ?

Le joueur incarne une « carcasse » (comprenez un mort vivant), qu’on propulse au rang d’élu. Après avoir fini le tutorial, un corbeau géant vous emmène dans la réelle zone de jeu. On y rencontre un des rares pnj qui vous annonce qu’il existe une prophétie, qu’il vous faut faire sonner 2 cloches… et c’est tout ! Vous devrez donc avancer à l’aveuglette (pas de carte, mais on meurt tellement souvent qu’on apprend vite à reconnaitre les lieux de mémoire) pour remplir cet objectif. C’est là, à mon sens, la 1^ère faiblesse du titre : aucun background, pas de but réellement défini. On avance au petit bonheur la chance sans savoir quoi faire exactement.

Exemple : après avoir déambulé dans le jeu durant 10 heures environ, j’ai décidé de revenir en arrière pour farmer. Je réalise alors qu’il ya un escalier que j’avais négligé d’inspecter qui mène à une des 2 cloches (protégée bien entendu par un boss). Aucune indication n’était présente pour l’indiquer. Bien sûr, je ne demande pas un panneau lumineux taille XXL pour désigner la localisation de l’objectif mais tout de même. On peut donc parcourir le jeu entier sans jamais savoir quoi faire…

La difficulté…

Présenté comme un jeu pour les gamers les plus endurcis, Dark Souls n’est, à n’en point douter, un jeu exigeant, à ne pas mettre en toutes les mains. C’est dur, dur et dur ! Il n’est pas rare de mettre 2 heures à franchir une distance de 50 mètres protégée par 4 pauvres mobs ! Ici, la précision est de rigueur et toute erreur se révèle fatale ! Il faudra être patient et apprendre de chacune des mort pour mieux appréhender le défi.

Il existe des points de respawn que vous pouvez activer qui, entre autres, permettent de régénérer votre barre de vie, faire des réparations d’équipements (si vous avez le nécessaire), de faire le plein de potion, etc. A noter qu’il est même possible de customiser ses points pour obtenir quelques bonus. En outre, si vous prenez la décision de vous reposer à un de ces points, tout les mobs tués reviendront à la vie ! Il est donc impératif de peser le pour et le contre avant de s’asseoir autour de ces feux de camps !

En ce qui concerne les boss, il est assez surprenant de constater que ces derniers ne sont pas durs à tuer (parfois, moins que les mobs !) mais par contre, peuvent être particulièrement long à vaincre. La plupart des boss se passent en adoptant la technique suivante :

« J’esquive-je reste hors de portée-je vois une ouverture-je frappe- j’esquive-je reste hors de portée… »

Il n’est donc pas rare de voir des affrontements se prolonger plus d’un quart d’heure pour suivre une démarche répétitive et lassante !

L’évolution…

La 2^nde faiblesse du titre (encore une fois, à mon sens) vient du fait que le joueur n’a pas l’impression de progresser dans le jeu, de n’avoir aucun accroissement de la puissance de son avatar. Je m’explique : pour monter de niveau, il faut des points d’âmes, points que l’on gagne en massacrant des ennemis. Plus vous montez en niveau, plus il faut de points pour acheter le suivant (logique). Mais monter en niveau ne permet que d’attribuer un (oui, un seul !) point de compétences dans la quinzaine de caractéristiques du personnage (force, résistance…).

Et ce point ne change fondamentalement parlant pas grand-chose. Au lieu de taper à 108 avec 18 points de force au CaC, je tape à 110 avec 19 points, Youhou !! Autant dire que la progression est lente. Mon avatar est de niveau 27 et me parait toujours aussi faible qu’au tutorial !

Sans compter que les points d’âmes collectés sont perdus quand vous mourrez, à moins de retrouver votre cadavre. Mais comme on se fait généralement poutrer avant, il ne faut pas trop compter dessus.

L’aspect multijoueur

Il est assez bien incorporé au jeu sans pour autant être trop visible. Il est possible tout au long de l’aventure de voir des messages sur le sol laissés par les autres joueurs online (grâce à un objet achetable chez un marchand). Cela donne des indications sur la suite du jeu sans pour autant y porter préjudice. Quand on voit « Attention danger devant », on avance prudemment mais être spoiler !

Il est aussi possible d’investir les parties des autres joueurs pour les affronter ou les aider, permettant de gagner quelques bonus. Malheureusement, le serveur n’a jamais réussi à me trouver une correspondance, je ne peux donc pas en parler davantage.

Conclusion :

Dark Souls est un titre atypique à l’ère du casual gaming. La difficulté et l’échec omniprésents font la spécificité de ce jeu. Bien que frustrant, cet aspect est plaisant si vous êtes à la recherche d’un défi, d’un vrai. Ce n’est pas déplaisant au final de se faire poutrer à tout les coins de rues, cela donne un intérêt nouveau au jeu de rôle.

Les points qui m’ont réellement déçu sont l’absence totale d’orientation dans un jeu aussi vaste et la progression quasi inexistante.

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