Mohamed SALAH BEN AMOR parle de la poésie de Patricia LARANCO.

Par Ananda

Les Occidentaux  attribuent à René Descartes  (mort en 1660) le doute méthodologique  qu’ils appellent le doute cartésien. Ils ne savent peut-être pas que le premier à avoir élaboré ce concept est le penseur arabe Al Jahidh (mort à Bagdad en 250 de l’Hégire) auquel nous devons cette fameuse définition du doute : «  Le doute est le chemin qui mène à la  certitude ». Dans ce poème-ci, l’auteure   donne à ce concept  une signification et une dimension plutôt philosophiques, phénoménologiques plus précisément, en soulignant le caractère sinueux et incertain du doute qui ne mène en fin de compte à rien.

Mohamed Salah BEN AMOR

LE DOUTE

Je doute, il doute, nous doutons,

les objets inanimés

doutent.

Les objets anonymés

doutent

et l’œil perçant

doute toujours.

Quand il s’enfonce trop avant,

trop profond, sa fébrilité,

sa maudite curiosité

diabolique

doute

et vacille !

Patricia Laranco

11/11/2006.