Quatrième de couverture :
Les aventures, sur une nuit, d'un jeune de cité venu goûter au miel de « Paname ».
Un premier roman à se tordre de rire.
Wam et ses copains de la « cité des artistes » ont un emploi du temps immuable : lever à 16 heures puis occupation du hall BC jusqu'à la tombée de la nuit. Un soir, accablés par l'ennui, ils décident d'une virée sur Paname... Le début d'une nuit de folie... Happé dans un tourbillon de vie et d'embrouilles, Wam se retrouve au milieu d'une crise de couple, se tape la cloche à l'oeil dans une brasserie, festoie dans un Donald avec un caïd du 93, pousse la chansonnette dans un loft de bobos, devient mascotte d'une soirée mondaine, transforme un camion poubelle en taxi, etc.
Sur le modèle de After Hours de Martin Scorcese - une nuit, une grande ville, une succession d'aventures -, ce premier roman enchaîne blagues et rebondissements à un rythme trépidant et nous fait découvrir un Paris inédit : voici la ville lumière telle qu'elle brille dans le regard d'un enfant des cités. Voici comment toute ville fait fantasmer ceux qui vivent à ses marges.
Mon avis :
"Wam" signifie "moi" en langage verlan. C'est aussi le prénom du héros et narrateur de ce petit livre de 160 pages à peine. Une couverture toute blanche avec le titre écrit sous forme d'un graffiti, cela m'a attiré et surtout intrigué. D'autant que le résumé de l'éditeur promet un récit hilarant ("à se tordre de rire"). Il ne m'en fallait pas plus pour postuler à ce partenariat.
Première approche de l'écriture : dès la première page, on comprend que ce ne sera pas la langue de Molière qui sera utilisée, mais plutôt un argot de banlieue comme on l'imagine et comme on l'entend parler et du verlan. Disons clairement : l'auteur retranscrit le phrasé parlé par son personnage. Au début ça m'a plu car quoi de mieux pour se plonger dans un univers particulier. Puis croyez-moi, au bout d'un moment, à coup de "Ta race", "la vérité" acollé à chaque fin de phrase, de "kif", de "blème", de "Z'y va", mais lecture s'en ai trouvé complètement saccadée et j'en avais un peu marre aussi. Heureusement que ce livre est court car la lecture est compliquée. Néanmoins, une autre forme d'écriture n'aurait pas été crédible du tout, il faut bien le reconnaître.
Le problème aussi avec ce livre, c'est que l'histoire n'est pas franchement hilarante, comme cela été promis... Non, je ne me suis pas tordue de rire même si je dois reconnaître que certains passages m'ont fait sourire. L'histoire se déroule en moins d'une journée : de 17h à 6h du matin le jour suivant. Wam va se retrouver à "Paname", hors de sa cité. Il y va avec 2 potes de sa bande, mais chacun passe la soirée de son côté. Finalement, il va découvrir que ses potes font des choses impossibles à dire dans leur cité, car visiblement ce serait "trop la honte". Pour Wam, effectivement la soirée va être atypique mais bon, sans plus quand c'est raconté dans un roman où je m'attendais à autre chose.
Ensuite, le jeune homme de vingt-trois ans nous fait comprendre que la cité est réellement un monde à part. Ce qu'il tolère des filles à Paris, il ne le tolèrerait pas dans sa cité. Une fille qui se fait violer dans une tournante, il l'évoque comme si c'était un fait pas du tout choquant. Un fait, point barre. Ca ne lui fait ni chaud ni froid. Voler dans un magasin ? C'est trop cool ! Se barrer d'un resto chic sans payer ? Trop cool, sauf quand tu te fais prendre. Ne pas bosser ? Cool aussi ! Mieux vaut ne pas bosser que ce se retrouver avec un job pourri qui ferait trop honte à la cité. Bref, ce n'est pas ce que j'aime.
Si je devais mettre une note, ce livre n'aurait malheureusement pas la moyenne... Mais ceci dit, c'est sûr qu'il s'agit d'une lecture comme on en lit rarement et pourquoi pas, ça pourrait plaire. Personnellement je ne le recommande pas.
Remerciements : Merci à Ys du site d'actualité littéraire Newsbook ainsi qu'à NiL éditions pour l'envoi de ce livre qui m'intriguait beaucoup !