Lundi, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a proposé la suppression des tarifs réglementés du gaz de GDF Suez fixés par l’Etat pour les entreprises et appelé à envisager leur disparition pour les particuliers afin de renforcer la concurrence.
Dans son rapport, la CRE estime « souhaitable » la suppression de ces tarifs réglementés pour les entreprises – où 95 % des volumes relèvent déjà d’offres de marché – et note que le tarif réglementé n’est pas toujours bénéfique pour le consommateur.
En effet, dans de nombreux pays européens – Angleterre, Allemagne, Autriche, Belgique et Pays-Bas – les prix sont libres et les Etats se contentent d’un simple contrôle. Or la France, avec ses tarifs réglementés, se trouve dans le peloton de tête européen des prix du gaz les plus élevés.
Selon les détracteurs des tarifs réglementés, ceux-ci sont un frein à l’ouverture à la concurrence, en rognant sur les marges des nouveaux concurrents de GDF Suez (EDF, Direct Energie, Poweo…) et en dissuadant des groupes étrangers de se lancer sur le marché français.
La CRE souhaite ouvrir le débat et précise qu’en cas de suppression des tarifs réglementés, elle plaide pour augmenter le nombre de bénéficiaire des tarifs sociaux (une réduction d’environ 130 € par an en moyenne pour quelques centaines de milliers de ménages les plus modestes).