Un insurgé afghan est arrêté par les forces militaires étatsuniennes. Celles-ci vont lui offrir le gite, le couvert et le coiffeur gratuitement ou presque. En contrepartie, il sera soumis à des interrogatoires. Trois fois rien puisque les États-Unis sont une démocratie et non un pays influencé par la religion et les industriels de l'armement "va-t-en-guerre". Il n'est donc pas question d'utiliser la torture. Leur méthode consiste plutôt à utiliser « la privation sensorielle [qui] produit une monotonie extrême qui entraîne la perte de toute capacité critique. La pensée est moins claire. Le sujet se plaint même de ne plus pouvoir rêvasser » dixit le docteur Donald Hebb qui a participé à des expériences sur le sujet après la Seconde Guerre mondiale. C'est quand même plus humain de rendre les prisonniers fous par des simulations de noyades ou des enfermements durant des heures, dans le noir, dans des cellules où ils ne peuvent ni se mettre debout ni s'allonger !
Lors d'un transfert, toujours offert par l'armée étatsunienne (alors qu'on ne vienne pas dire qu'ils sont maltraités) dans un autre centre de détention, la voiture de leur ami afghan va avoir un accident et celui-ci va s'en échapper. Il se retrouve seul dans une forêt enneigée sans savoir où il est. Derrière lui une meute de militaires, arme à feu à la main, guidé par des chiens, le poursuit.
Lequel est pire, subir les interrogatoires des militaires étatsuniens ou survivre dans un milieu naturel hostile ?
Une histoire à la fois critique sur les tortures de prisonniers, sur les transits par la Pologne de véhicules de la CIA (pourtant interdit) et la résilience humaine dans un contexte défavorable.