Ravens 7, Jaguars 12
Un MNF à Jacksonville. En me demandant qui est le génie qui a pensé à ça, je me souviens que ce sont ces mêmes Jaguars qui sont passés à une victoire à Indianapolis en décembre de se sauver avec l’AFC Sud l’an passé. Ça explique un peu. Un peu….
C’est le festival du botteur à Jacksonville. Les 2 équipes nous servent une série de passionnants 3 & out, rien pour aider la réputation de Joe Flacco. Le moment le plus intéressant du quart survient lorsque Ray Rice échappe son premier ballon depuis Belzébuth et que les Jags recouvrent profondément en territoire ennemi. Jack Del Rio met ses couilles sur la table et y va sur un 4e jeu plutôt que de prendre les points. Ça marche et Jones-Drew défonce quelques corbeaux pour amener les siens à la porte des buts. Mais il échappe bêtement le ballon sur la remise suivante et c’est la fin de la poussée.
Paraît-il que le proprio des verts émeraude a encore répété qu’il n’envisage aucunement déménager l’équipe. D’accord, mais il y a plusieurs bancs vides (certaines sections au complet même) dans un stade dont plusieurs sections sont déjà bloquées pour ne pas avoir à les vendre. Décevant.
Lorsque la pression arrive (et contre les Ravens elle arrive souvent), Blaine Gabbert me fait penser à un chevreuil qui voit des lumières de char. Il se garroche partout, mais il n’y a jamais rien de bon qui en résulte.
Autre moment phare du quart, ce long botté de 54 verges de Josh Scobee pour donner les devants 3-0 aux Jags. Non, mais on en as-tu du fun!!! Le quart se termine et Flacco a amassé 4 verges, Gabbert 13!
Ah ben, les Jags ont ajouté un placement et j’ai manqué ça. Ben coudonc! 6-0 si vous suivez à la maison.
Oh, oh, le CH a perdu. Fuck la corruption, la construction pis les indignés qui font du camping, c’est sur la flanelle que ça prend une commission d’enquête. Je veux Ron-Ron comme président. Ou Michel Bergeron pour parler de Dale Hunter!
MJD a vraiment les mains pleines de pouces. Dans cette première demie, il échappe le ballon plus de fois que Jean Charest change le format de sa commission d’enquête. C’est souvent en titi ça monsieur!
Deux jokes politiques en 2 paragraphes. Signe on ne peut plus évident que je m’emmerde.
Le base-ball et moi ne sommes pas faits pour aller ensemble. Je passe une bonne partie du 2 minutes warning à la balle et je ne suis même pas foutu de voir un lancer. Des tirs au premier but, oui. Une conférence au monticule. Check. Mais pas un estie de lancer vers le marbre. Plaaaaaaaaaaaaaaaaaate. Anyway, c’est 2-2 et le compte est de 2 balles, 2 prises.
Bon, la première demie se termine et les Ravens n’ont toujours pas de premier jeu. Rien, niet, nada. Joe Flacco a 8 verges par la passe. Huit! Top pouce à la défensive des Jags qui pète le feu, mais quand même, c’est misérable.
Le 3e quart part fort avec une longue poussée de 9 minutes des Jags, aidée il faut le dire, par une pénalité fantôme sur un 3e jeu. Bernard Pollard a gelé le WR du Jacksonville avec un plaqué parfait. Ultra-violent, ultra-légal avec le casque parfaitement placé dans les côtes du bonhomme. Sauf qu’un officiel, qui semblait très loin du jeu si je me fie à l’angle de vol et au retard du drapeau à entrer dans l’image, invente un casque à casque pour prolonger la drive. C’est là que je débarque du Player Safety. Punir les contacts casques à casques, je suis 100 % d’accord avec ça. Par contre, on dirait que chaque fois qu’il y a un gros plaqué, il y a un zouf qui n’a rien vu qui lance un flag juste par peur d’avoir manqué quelque chose. C’est sans doute ce que John Harbaugh explique avec douceur au pauvre juge sur la ligne qui en prend plein la tronche, mais qui n’est pas responsable de l’appel à la base. Ça nous rappelle cette bonne vieille pub. Sur le terrain, le jeu s’intensifie et à l’avantage des félins par la suite. Brandon Ayanbadejo, un LB substitut des mauves saute une coche et est éjecté du match pour un coup de poing au visage d’un adversaire. Pénalité d’indiscipline stupide qui donne 3 autres essais aux locaux qui ne pourront faire mieux qu’un placement. 9-0 et les 2 belligérants ont officiellement déclenché les hostilités.
Tiens, un premier jeu des Ravens. Bravo M. Flacco! Wow, 3 premiers jeux. Quelle drive! Je suis ému! Sauf que l’espoir meurt vite, car sur la tentative de placement, Billy Cundiff en slice une qui me rappelle mes pires coups de départ au golf. Dans des cas comme ça, je prends un mulligan. Lui n’a pas le droit. Ça reste 9-0 Cheetahs.
Acculés au pied du mur et après n’avoir gagné que 56 verges pendant tout le match, Baltimore sort une drive de champions, parcourant sans difficulté apparente 90 bornes en 13 jeux pour rétrécir l’écart 9-7. La question la plus évidente de la soirée : il était où ce jeu offensif le reste de la soirée?
Les Ratbirds y vont pour le botté court et ce dernier est 1/8 de verge trop court. Grâce à cette bonne position sur le terrain, Josh Scobee ajoute à l’avance des siens avec son 3e botté de plus de 50 verges du match. Ça va prendre un TD aux Ravens, mais non. Flacco est intercepté et c’est correct comme ça. Jack Del Rio et son impressionnante défensive la méritaient celle-là. 12-7 Jaguars. Les Ravens n’avaient pas retenu la leçon de la défaite contre le Tennessee finalement.
Les dernières réflexions :
Let’s get ready to rumble ! : Nick T. y a fait allusion, les Falcons sont en ta contre Cliff Avril et Ndamukong Suh qui auraient invectivé Matt Ryan lorsque ce dernier s’est blessé dimanche. Vraie ou non, cette histoire s’ajoute à une liste de plus en plus imposante de griefs contre les jeunes Lions qui se sont aussi chamaillés avant le match. Trop agressifs les félins? Il semble que oui et l’équipe en paie déjà le prix. Je ne crois pas aux théories du complot, mais je sais que lorsqu’un arbitre n’a qu’une demie seconde pour faire un appel et qu’il n’est pas 100 % sûr de son coup, la réputation d’un joueur et d’une équipe peut influencer sa décision. Dimanche, un pass interference fantôme fut appelé contre Détroit dans la zone de buts sur une passe impossible à saisir. Atlanta a convertit la séquence en touché. Puis, Kyle Vanden Bosch fut puni pour un casque-à-casque des plus douteux, alors qu’il fut en fait poussé par un adversaire contre Matt Ryan. La raison dicte que généralement ces appels se balancent entre eux dans le cours d’une saison, mais je n’ai pas vu beaucoup de ces décisions pencher en faveur de la ville qui importe des Chrysler. L’autre problème pour l’équipe est que lorsqu’une étiquette te colle à la peau, bonne chance pour t’en défaire. Bref, le problème est sérieux pour les Lions. Par contre, lorsqu’ils affronteront Aaron Rodgers et sa célébration de ceinture de lutte au Thanksgiving, peut être auront-on droit à des marteaux-pilons ou un People’s Elbow. Toujours divertissant!
La rédemption que personne n’avait prévue : Durant le lock-out, lorsque Roger Goodell voulait se faire du capital de sympathie, il parlait des premiers choix à qui on accordait la lune sans qu’ils n’aient rien prouvé. Aaron Maybin était l’exemple parfait pour illustrer son propos. Incapable d’amasser ne serais-ce qu’un sack en 2 saisons chez les Bisons, le gars avait le mot « bust » d’écrit dans le front et fut libéré par Buffalo à l’aube de la saison. Impression renforcée lorsqu’il fut coupé par les Jets qui l’avait invité à leur camp d’entraînement. Mais la NFL prend parfois des airs de film Hollywoodien et Maybin est en train d’écrire son propre scénario. Récupéré par les Jets le 28 septembre en raison de blessures diverses aux réguliers, le LB est en train de faire sa niche dans la Grosse Pomme. Dimanche, il a réussit son 3e sack en 4 matchs et il a aussi forcé 3 échappées depuis le début de l’année (exploit qu’il n’a accompli qu’une seule fois en 2 ans de carrière à Buffalo). Rex Ryan semble être en train de ressusciter une autre carrière qui n’allait nulle part et Maybin pourrait finalement être celui qui permettra aux Jets de mettre de la pression sur le QB, une grande lacune chez les verts. Mais pour les gens de Buffalo, Maybin ne serait jamais qu’un pied et à bien y penser, c’est peut être pour ça que Ryan l’aime tant!
En bref :
- Quoi? Vous n’y croyiez pas durant les 55 premières minutes de l’ère Tim Tebow? Gang d’impies. Jésus a marché sur les eaux, orchestré des pêches miraculeuses et est ressuscité des morts pour venir bouffer des lapins en chocolat à Pâques et vous n’aviez pas foi que son Représentant sur terre allait faire le travail? La Foi déplace les montagnes mes amis, des montagnes. Et vous croyiez que des petits dauphins allaient résister? Anyway, pour ceux qui ne l’ont pas vu, voici les faits saillants de sa prêche du jour, mais vous avez besoin de dire une couple de « je vous salue Marie » pour vous faire pardonner.
- Assistons-nous à la fin des Colts? Oui Manning n’est pas là, mais une saison misérable comme celle de cette année, dans un sport où la confiance est si importante, ça va laisser des traces même lorsque le Shérif reviendra non? C’était franchement triste dimanche soir.
- A 3-3, les Titans constituent encore une surprise et ne sont pas éliminés dans la course au championnat de l’AFC Sud. Mais il faut leur donner que quand ils perdent, ils font ça en grand. Au cours des 2 dernières semaines, ils ont perdu par le score cumulé de 79-24. Dans ces 2 défaites, Chris Johnson n’a amassé que 69 verges sur 24 courses. Heureusement pour eux, ils auront droit à un remède de cheval pour se remettre sur le droit chemin : les Colts s’amènent en ville dimanche prochain!
- Matt Forte est une véritable bête cette saison. Seule arme offensive d’une équipe autrement toute mêlée quand elle possède le ballon, Forte a amassé un incroyable 1091 verges from scrimmage en 7 parties cette saison, soit 156 par match. Sachant que les oursons ont amassé une moyenne de 337 verges offensives par rencontre jusqu’ici, on peut donc que le RB est responsable de 46 % des bornes gagnées par son équipe. Ce dimanche chez les Britons, il a amassé 183 verges totales en plus d’inscrire ce touché. Paraîtrait que la reine lui a offert un de ses chapeaux pour le féliciter!
- Carson Palmer en a salement arraché hier à Oakland. On a compris un peu mieux pourquoi après le match, lorsque coach Jackson a précisé que Kyle Boller avait obtenu environ 80 % des snaps avec la première unité offensive durant la semaine. Palmer a dû partager les miettes restantes avec Terrel Pryor. Sans camp d’entraînement, avec 3 petites journées de pratique et à peine 15 % des snaps, c’est clair que Palmer n’était même pas proche d’être prêt. N’empêche que dans les circonstances, ce n’est pas mauvais qu’il ait sauté sur le terrain, question d’enlever une couche de rouille. Il a maintenant 2 semaines pour chasser le reste.
- Les recrues Christian Ponder et DeMarco Murray avaient foulé le terrain plus tôt cette saison, mais jamais comme partants. Le moins qu’on puisse dire est qu’ils n’ont pas mis de temps à laisser leur marque. Ponder a lancé cette bombe de 72 verges dès sa première snap derrière le centre tandis que la première course de Murray en fut une de 91 verges qui s’est terminée dans la zone de buts du St-Louis. Si leur première impression était la bonne, on entendra parler encore longtemps de ces 2 jeunes.
-ARTICLE ÉCRIT PAR JR-