Vanity Is Forever [Chapter Music]
Septembre 2011
Leader des Crayon Fields, formation pop enjouée aux chœurs légers – on vous conseille d'essayer –, Geoffrey O'Connor fait bande à part pour nous offrir, du haut de son intimité, un album néo-romantique aux aspirations eighties. Vanity Is Forever, outre son titre évocateur, est un album peu complexe, plutôt prévisible ; breaks de batterie, basse minimaliste, synthé du futur selon le passé, batterie lourde et solos hymnaux. Sur cet assemblage factice se pose une voix inhabituelle, dont la douceur et la justesse évoquent un ennui post-relationnel résonnant. Geoffrey est parfois accompagné de chœurs féminins synthétiques, ou d'une seconde voix, comme dans le Cat's Eyes-esque Things I Shouldn't Do. L'esthétique stable et le caractère des sons pallie un manque de dynamisme évident dès lors qu'on s'écarte des quelques titres plus travaillés, qui sont So Sorry, Whatever Leads Me to You et Bad Ideas. Ça manque en effet d'envolées harmoniques, mais on apprécie les quelques sons scintillants au kitsch modéré, les belles poussées au violoncelle, et cette dernière piste au piano qui clôt le tout d'une grâce certaine. Vanity Is Forever fait clairement rêver, et son aura moderniste lui confère un charme que peu ne sauront apprécier.