W.ES.T. n’est pas un groupe de mercenaires sans état d’âme au service de la présidence et des intérêts économiques des États-Unis. Au fil des albums, les scénaristes Xavier Dorison et Fabien Nurylèvent le voile sur les personnalités finalement bien humaines des membres de W.ES.T. Le second volet de ce deuxième diptyque est construit comme un double thriller devant confondre le fameux Islero et résoudre la crise politique. En toile de fond, il s’agit de sauver la psychiatre Kathryn Lennox, enrôlée dans l’équipe et laissée pour morte, victime d’une crise foudroyante de fièvre jaune, à la fin du tome précédent.
Le lecteur ne s’ennuie pas une seconde au cours des 58 planches dessinées avec une maîtrise toujours plus envoûtante par Christian Rossi. L’histoire est sanglante, les scènes décoiffent. On pensera notamment à un nouveau déraillement de train, aux combats ou aux rassemblements populaires. Les couleurs sépia donnent l’impression d’un documentaire photographique d’époque. Du grand art.