Magazine Culture

cuisine, politique, oie rôtie vivante

Publié le 25 octobre 2011 par Orlandoderudder

si planter et semer furent des actes de liberté, des actes politiques contre la tyrannie de la nature, la cuisine marqua encore plus fort la rupture,la création de l'humanité. on passa de la survie à la vie en se démarquant de l'animal au prix du travail. Dès lors tut était possible, ce que renforça l'expansion du régime carnivore: mémoire, histoire et arts. le refus de l'animalité. Mais le plus drôle est qu'aujourd'hui l'exploitation affective des animaux "de compagnie" conduit à les nourrir de produits cuisinés (en usine généralement,mais élaborés par des êtres humains) ce qui nous conduit à un larbinat traître, réactionnaire et bien dans la lignée de l'animalisme. L'animal n'étant plus ennemi, parfois sacralisé en totem (et là on lui donnait des aliments fins par soumission) mais objet gratifiant de crétinisation consommante. Et d'aliénation sociale. la "cuisine animalière" industrielle porte autant d'idéologie que la cuisine tout court...Mais on n'en est pas à la célébration du "fait maison": ce n'est pas assez pratique.
Manger est une prière, certes... Il a fallu pour cela des rituels d'amélioration et un autre geste contre-nature: la maîtrise du feu. Le feu a permis de brûler l'animal, du moins de le soumettre, mort, à l'épreuve du feu. avant qu'on ne s'en serve pour brûler, vivant, l'autre ennemi: "celui qui ne pense pas comme nous",le saint, le brigand, l'artiste, le poète... qui est immangeable, du moins dans nos contrées!( de toute façon,un mystique chrétien hérétique, c'est maigre, ascétique:: y a rien à bouffer). 

Cependant il arriva que l'on brûle des animaux vivants à des fins culinaires: un barbare érudit Giambattista della Porta (ou Giovanni Battista Della Porta, 1535-1615) physicien, opticien, cryptologue et alchimiste italien, fondateur de l’ « Académie des oisifs » et auteur de livres de cuisine eut une idée monstrueuse. Il

"… osa donner la recette de rôtir l'oie toute vive et de la manger membre à membre, tandis que le coeur palpite encore".
Charles Bataillard, L'Oie réhabilitée. 1865.

j'attends la révolte indignée des zamidézanimos! pendant ce temps ils se déchargeront de la compassion envers les humains que l'on tue ou qu'on torture! Ainsi ne feront-ils pas de politique et montreront leur bon coeur. Héoui, ça sert à ça d'être zamidézanimos!

vive l'humanité!


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Orlandoderudder 295 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines