L’homme fronça les sourcils et me dédaignant du regard il continua d’encourager les pompiers courageux qui diagnostiquaient déjà un coma tellement profond qu’il fut
inconnu sur l’échelle de Glasgow. Je vis la lumière céleste (celle à laquelle je n’avais plus droit ) lui offrir l’issue d’un nouveau monde. L’homme regarda son corps une dernière fois, fixa
celle-ci d’un regard tendre puis bêtement s’y laissa emporter. Cette lumière récupératrice d’âmes perdues semblait connaître par cœur ses éléments et pour que cet homme monte aussi vite dans
cette espèce de grande chaussette molle en forme de tunnel ; il dut être le bien sur cette terre. Les autres, les indécis, les sceptiques restaient à la place voulue : la terre. Mais
vivre en tant qu’esprit sur la belle bleue cela peut-être terrible d’ennui ; car on envie, on aime, mais ne touche jamais, on erre et enfin au bout du compte une fois nos amis disparus on se
retrouve seul comme un con à marcher de long en large sur le bitume à envier le premier abruti qui s’enverrait une bière fraîche…