Au point que cette mesure remplit les colonnes des quotidiens et des revues spécialisées à journées faites.
Sauf que le milliard, c’est beaucoup, et qu’il est très difficile d’en appréhender concrètement la mesure.
Mille millions en effet, ce n’est pas rien, et en plus les anglo-saxons ont trouvé utile de baptiser ça le billion, histoire de brouiller un peu les pistes.
La banalisation du milliard devient très inquiétante, surtout lorsqu’elle est le fruit des politiques et des trop fameux experts: on parle de cette mesure comme du prix de la baguette ou du café.
On en oublie son immensité, son importance, pour finir par le considérer presque comme un « simple » million, ou du moins comme quelque chose d’approchant.
Dans la recapitalisation des banques européennes qui s’annonce, la valse des milliards est présente. Et là où cette valse devient doublement inquiétante, c’est que les experts, encore eux, estiment que si nécessaire, il faudra simplement faire appel aux États et à leur capacité à émettre de la monnaie (pas si simple dans la zone euro avec la BCE) ou à emprunter.
Mais sur quelles bases chancelantes cette « monnaie » va-t-elle être émise? Aura-t-elle encore une quelconque once de crédibilité et donc de valeur en comparaison internationale? Qui prêtera encore quatre sous à certains États?
Les fameux États ne sont pas en mesure de battre monnaie de façon illimitée. Car cette monnaie repose entre autres sur des critères de richesse intérieure. On doit donc sérieusement se poser la question de la limite maximale à la création de monnaie que chaque État peut supporter dans un temps donné.Le même raisonnement se pose sur la question de l’emprunt.
Et quand on tente le calcul, on n’en sort pas rassuré du tout.