La colonie des ténèbres

La colonie des ténèbres

Résumé : Berlin-Est, une nuit de 1962. Le corps d'une prostituée, attaché, lacéré, gît sur un lit. Sur le miroir, le mot "Bitch" a été inscrit au rouge à lèvres. A deux pas du mur, c'est une provocation. Et la Stasi, qui s'affaire sur la scène de crime, sait déjà où chercher : de l'autre côté...
Paris, 2006. On observe une étrange animosité chez les chauve-souris qui peuplent les souterrains de la Petite Ceinture. Andersen Olchansky, passionné par ces bêtes d'habitude inoffensives, craint bientôt d'y voir la main de son propre employeur, Naturalis, géant de l'industrie chimique. Le piratage informatiuqe dont le groupe est victime pourrait bien avoir un lien avec ces dérèglements... Entre guerre froide et frénésie capitaliste, crimes d'Etat et meurtres en série, Olchansky suit dans le noir et le vol des chiroptères, au-delà du bien et du mal... 

Extrait : "- Quand pensez-vous transférer le corps à la morgue ? demanda Sterz.
- Il y sera dans une ehure ou deux, Herr Doktor. Et pour la découpe, ça devrai pas trop vous prendre de temps, le travail a déjà commencé !
Le médecin laissa Kelman et sortit.Il se renditr à pied jusque chez lui, un petit appartement au troisième étage, sans ascenseur, dans un immeuble ancien. Il y vivait seul. Il alluma le lustre de la salle à manger, puis changea d'avis et se rendit directement dans la chambre. Il n'avait pas faim. Il alla chercher sa machine à écrire dans l'armoire, retira la housse, introduisit une feuille de papier dans le rouleau et commença la rédaction du compte rendu. Dossier Karla Vemer, 22 novembre 1962.
Sterz termina son rapport une heure plus tard. Il relut ce qu'il avait écrit, corrigea quelques erreurs à la plume directement sur le papier et y apposa sa signature. Il resta pensif un long moment, se demandant comment on pouvait commettre un meurtre aussi barbare devant les yeux d'un petit garçon. Etait-ce volontaire ? Motivé par la perversion ? Ou la folie ? Il se sentit le devoir, en tant que thérapeute, d'aider l'enfant. Malgré la Stasi. Que Kelmanle veuille ou non.
Sterz jeta un oeil à sa montre. C'était l'heure. Il remit son manteau et sortit dans la nuit pour procéder à l'autopsie du corps de Karla Vamer."

L'avis de Dazboness : Un résumé prometteur et de nombreux éléments qui auraient pu faire de ce roman un très bon policier ou thriller. Hélas je suis resté sur ma fin d'un bout à l'autre.

Tout d'abord le parallèle 1962-2006 : totalement inutile puisque rien de ce que l'on apprend tardivement concernant 1962 n'aurait coupé le suspens (plutôt mou) du récit de 2006. En fin de compte 1962 aurait pu être une série de flash backs prenant place à partir du milieu du récit lorsque le personage principal creuse enfin quelque peu l'histoire de l'industrie chimique et de ses incidents.

Au final, aucune résolution d'aucune sorte. On apprend tout juste que la crainte concernant l'empoisonement est justifiée (mais on ne va pas beaucoup plus loin) et l'on finit par savoir ce qui est arrivé en 1962 et ce que sont devenus les personnages de ce drame (lié à l'histoire de 2006 mais de façon navrante). Enfin les révélations sur les personnages de 2006 sont rares et peu utiles à l'histoire ou à une ouverture vers une autre histoire. Et je passerai volontiers sur des personages qui n'ont d'utilité que pour remplir les pages : j'en veux pour exemple la grand-mère du "héros" avec laquelle il passe un peu de temps au restaurant et qu'il essaie de joindre plusieurs fois en vain... tout ça pour rien puisqu'elle n'apporte rien à la réflexion, à l'histoire, à sa résolution. Tout juste sert-elle à ne pas faire de Andersen unêtre totalement sans famille... C'est peu

Bref des promesses, mais pas beaucoup plus. On apprend des choses sur les chauve-souris maisça ne justifie pas le roman.

Auteur : Jérôme Bucy
Editeur : Pocket
Prix : 7€
Nombre de pages : 342

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