Duran Duran : Entre rétrospective et nouveauté

Publié le 24 octobre 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

par Catherine Lévesque

Marche militaire. Des visages graves, solennels. C’est avec une scène rouge communiste que les membres du groupe Duran Duran sont entrés en scène à 20h30 tapantes avec Before The Rain, faisant hurler du coup le Centre Bell, le 23 octobre dernier. Telles des marionnettes, le quatuor a mené le public montréalais par le bout du nez jusqu’à un degré d’excitation de non-retour.

La première partie était assumée par le groupe Neon Trees, notamment connu pour les chansons 1983 et Animal. En collants noir et argent et vêtu d’un chandail bleu métallique, le chanteur à mohawk Tyler Glenn avait beau sautiller partout, seulement quelques personnes dans la foule ont réagi son trop-plein d’énergie. Composé majoritairement de têtes grises et de twitteux qui voyaient leur message apparaître à l’écran, le public n’avait d’yeux que pour Duran Duran.

Après l’entrée militarisée, la violence s’est adoucie pour poursuivre avec Planet Earth et A View To Kill, des tubes plus pop. La voix du chanteur Simon Le Bon était juste, puissante comme à ses débuts malgré ses extinctions de voix dans les derniers mois, qui l’avait forcé à annuler bon nombre de concerts. Accompagné d’Anna Ross, une chanteuse à la voix d’or, et d’une percussionniste rouquine qui dansait sans relâche, l’énergie sur scène était contagieuse.

Quatre masques blancs au-dessus de la scène s’adaptaient pour représenter les visages des artistes ou tout simplement pour servir d’extension aux nombreuses images de l’arrière-scène. Le trop-plein de diapositives répétitives a altéré l’expérience visuelle. Notons aussi la publicité non-déguisée de Second Life après s’être demandé, le temps d’une chanson, pourquoi des filles virtuelles presque nues emplissaient les écrans. Les images laissaient à désirer, mais les éclairagistes en voyaient de toutes les couleurs, passant du bleu, au mauve, au vert dans le temps de le dire.