Private Practice: 5.04 Remember Me
Comme quoi, il suffisait d’être patient, Private Practice signe enfin un épisode solide après des débuts passables. Elle s’en sort tout d’abord grâce à son unique cas médical du jour, particulièrement réussi, celui d’une femme enceinte atteinte de troubles de la mémoire. La patiente était incarnée par Kathleen Rose Perkins, déjà croisée cette année dans Episodes et qui a réussi à livrer une crédible et émouvante prestation dans ce rôle assez spécial. Pour autant, on n’a pas (trop) versé dans le pathos non plus et l’intrigue a été traitée avec beaucoup de justesse et d’humanité. De fait, la série s’est attachée à aborder toutes les conséquences de la situation, n’enjolivant pas les choses et faisant ressortir même les réactions les moins reluisantes. Plus précisément avec le mari qui ne supporte plus de vivre avec les oublis permanents de sa femme. Il l’aime malgré tout et n’en n’est que plus déchiré, ce qui est très bien retranscrit par l’acteur et ses échanges avec Addison. L’issue de l’intrigue peut au premier abord ressembler à un happy end, le mari choisissant finalement de rester aux côtés de sa femme sans mémoire, mais son dernier dialogue avec Addison où il révèle ne pas savoir s’il aura la force de toujours rester, en font quelques chose de plus sombre. Une fin aigre-douce qui convenait bien mieux pour conclure l’intrigue.
La série en a sinon profité pour faire un parallèle peut-être pas très subtile avec le couple d’Addison et Sam mais utile pour renforcer le couple. Peu à peu, je me surprends même à de nouveau apprécier leur duo qui retrouve une complicité et ne se centre plus uniquement sur Addison. J’apprécie aussi qu’on intègre ce cher Jake Reily à l’évolution de l’arc de l’envie d’enfant d’Addison sans en faire une menace pour la stabilité de son couple. Enfin, pour le moment. Mais pourvu que cela continue comme ça. D’autre part, le cas du jour était l’occasion de rapprocher Addison de Violet de façon un peu moins grossière que la semaine dernière (le « do you want to be friends » a toujours du mal à passer), Violet ne pouvant communiquer avec le mari à cause de sa suspension de licence et utilisant Addison pour parer au problème.
A part ça, les diverses interventions de Sheldon ont pas mal apporté à l’épisode. D’une part avec Amelia de laquelle il continue de se rapprocher. Son soutien semble d’ailleurs lui faire du bien, la jeune femme retrouvant de son mordant avec de savoureuses répliques cash. D’autre part avec Pete et Violet dont il tente tant bien que mal d’apaiser la crise. Si les choses ne semblent pas encore près de se résoudre, la participation du psy était la bienvenue pour sortir du schéma de conflit qui devenait lourd et répétitif. Au passage, j’insiste pour que la série ne fasse pas traîner trop longtemps cette affaire, surtout que Pete a déjà fini par devenir insupportable. Sa rage envers sa femme est définitivement exagérée et pesante. Par contre, pour le coup, Violet a bénéficié d’un regain de sympathie en subissant les constantes attaques de son mari.
Enfin, la grosse interrogation de cet épisode était bien évidemment la résolution du précédent cliffhanger qui révélait l’existence d’un enfant caché de Cooper. Je craignais qu’on l’utilise comme un vulgaire rebondissement soapesque peu inspiré pour bousculer le couple du pédiatre avec Charlotte. Finalement ça ne s’est pas passé exactement comme ça. L’intrigue s’est révélée contre toute attente, dans un premier temps, assez légère avec un Cooper comblé de se découvrir un fils. Ce qui au fond était tout à fait logique, le personnage étant particulièrement attaché aux enfants. Il n’est pas pédiatre pour rien non plus. Cette légèreté passagère était tout à fait bienvenue pour ne pas replonger directement le couple dans le drama. Bien sûr, la situation ne pouvait pas rester toute rose. Mais là encore, surprise, alors que je m’attendais à ce que soit Charlotte qui ait des reproches à faire à Cooper, c’est finalement l’inverse qui se produit lorsque la jeune femme tente de payer la mère du fils de Cooper pour disparaître. Dans le même temps, l’intrigue offre donc un joli twist et évite de faire de Cooper celui à qui reviennent tous les torts comme habituellement. Résultat, cette nouvelle storyline est au bout du compte une bonne surprise.
En conclusion, sans être un des meilleurs épisodes de la série, celui-ci convainc davantage que les précédents, par sa justesse et la consolidation des storylines précédemment lancées.