Par moments,il semble même que l’artiste soit en lutte avec ses pigments…La toile du triptyque exposée à Nü Köza,qu’il intitule l’atelier du peintre,montre d’ailleurs l’artiste en position très dynamique. (J’ai même cru d’abord qu’il s’agissait d’un coureur de jeux olympiques!!) Le pinceau pourrait être une arme dans sa main. Au même titre que celles que brandissent nombre de ses personnages. Car,chez marc-antoine Mazoyer,le climat est souvent à la révolution,à la contestation. Le poing est en avant. On est « debout »,en action…Et son geste de peintre a quelque chose de ce refus de la passivité et de l’immobilisme.
Ses grands formats vous accueillent dans ce bel espace de la galerie,rue Charlie Chaplin à Dijon,pas forcément avec douceur! Ils attaquent un peu! Certains violets,par exemple,pour moi,sont agressifs au possible! Et puis,vous restez. Et vous voyez qu’il se passe quelque chose. Vous vous approchez. L’énergie de cette peinture vous gagne.
« Le supplicié »,vous verrez,est une toile bouleversante. Faite de souffrance et d’humiliation. Et c’est justement par la peinture (et non le dessin ou la forme) que cela est exprimé. (photo gauche)
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