Ce matin, en découvrant via Pudlo que Ma Bourgogne (bar à vin sur le déclin assez poussif) avait été remplacé par un bistrot/traiteur libanais, L’Emir Café, je me suis dit que je tenais mon adresse pour le déjeuner de ce lundi (24/10/2011).
Arrivé là bas vers 12h30, il y a presque autant de monde en salle (quelques tables de deux) qu’au service. Hum hum, ça sent le rodage (même s’ils sont déjà sur laFourchette). C’est un jeune serveur (non libanais, peut-être d’origine algérienne/kabyle?) s’occupera de moi. L’intérieur a été rafraichi et rendu plus net, mais n’a pas vraiment changé par rapport à l’ancienne affaire. À part un petit drapeau libanais , la carte et le pain libanais sur les tables, on pourrait être dans un bistrot à vins classique. À la carte, des classiques, sans grande surprise : mezzés, grillades…
Formules mezzés à partir de deux personnes (compter un peu plus de 20€/personne) ; assiettées composées si l’on est en solo. Je me laisse tenté par un chawarma « royal » (17,9€) servi avec une portion de hommos et une ration de taboulé. J’aurais bien pris une bière libanaise (Almaza, ou, à défaut, Laziza, je ne demandais même pas de la 961! ), mais ils n’en ont pas! Une carafe d’eau, alors, pas de bière alsacienne, merci!
Le temps de goûter un peu de pain libanais (en sachet plastique sur la table, hygiène?) et de me laver les mains au sous-sol (WCs à côté de la cuisine), maa carafe d’eau et mon Chawarma Royal m’attendaient.
Au premier coup d’oeil, je trouve ça un poil chiche (pas kebab), mais on est dans le 8e, en 2011, donc je me dis que ce handicap est surmontable si c’est bon. Je commence par quelques bouchées de taboulé : sans conteste frais, bourghoul utilisé peut être un peu gros, mais un poil trop citronné. Le hommos n’est pas mal, malgré un léger surplus d’acidité.
Quant au chawarma, il est servi dans un ramequin posé au centre de l’assiette. Déjà assaisonné de tarator (en renfort à côté), il baigne dans son jus. Un bon chawarma rend toujours un peu de jus, mais là je trouve qu’il y en a trop. Je suis obligé de sortir les morceaux de viande (tendre et fondante), de les égoutter et de les mettre directement dans l’assiette. Le goût est à peu près là, si ce n’est qu’il y a, comme dans le taboulé, une pointe d’acidité en trop (celle qui irrite la bouche et risque de faire mal pendant la digestion). Je termine tout ça, il fait froid dehors et j’avais faim.
Pour les desserts, mon serveur me propose une tarte maison. Dubitatif, il m’apporte la carte des desserts. Avec des baklawas à plus de deux euros pièces, je pourrais vite devenir riche! Il m’en reste chez moi, donc non merci, mais l’Osmaliyé me tente bien. Hélas, il n’en ont pas plus que des bières libanaises. Je demande donc des katayefs au achta (crème en principe assez aérienne). Deux « crêpes » fourrées arrivent quelques minutes après devant moi. Je ne sais pas s’ils sont maison ou pas, en tout cas il ont été préparés à l’avance et gardés au frais. Seul le dressage est effectué à la commande. Résultat, c’est un peu froid, et, surtout, la crème (achta) s’est densifiée au froid. Pas top, pour un dessert à 8€.
Il ne me reste plus qu’à demander l’addition (25,9€) à régler et à rentrer travailler. En partant, j’emporte un dépliant sur le service traiteur et emporter. Je n’ai pas vraiment été convaincu, ni par la qualité, ni par la générosité, ni par le rapport qualité prix… Peu de chance que j’y retourne donc, sauf, à la limite, pour tester un jour un sandwich (5€).
Mes conclusions :
- la prochaine fois, si je veux manger Libanais, je marcherai un peu plus pour refaire un point sur
Rimal Malsherbes(quelques retours contrastés, voire négatifs ces derniers temps) - finalement, au Bistrot Napolitain, une vraie bonne pizza et un tiramisu, c’est juste quelques euros de plus, c’est vraiment autre chose, et c’est plus chaleureux!
Si vous voulez vraiment aller à l’Emir Café, voici quand même les coordonnées.
L’Emir Café
133 boulevard Haussmann, 75008 Paris.
Tél. : 01 45 63 50 61. Site Web (en construction).
Rédigé par chrisos