Les petites filles dont les mères avaient un important taux de bisphénol A dans leur urine pendant leur grossesse, souffrent davantage d’anxiété, de dépression et d’hyperactivité.
Anxiété, dépression et hyperactivité guettent les fillettes exposées in utero au bisphenol A : c’est ce qu’une étude publiée aujourd’hui par les chercheurs de l’Université d’Harvard dans le journal Pediatrics, nous apprend. On apprend également que cette tendance est vraiment plus prononcée pour les filles, ce qui suggère qu’elles sont plus vulnérables que les garçons à l’exposition au bisphénol A in utero », souligne l’étude.
Une étude sur 244 enfants
Cette étude américaine s’appuie sur les données de 244 mères et de leurs enfants jusqu’à l’âge de 3 ans. Les échantillons d’urines ont été analysés chez les mères à 16 et 26 semaines de grossesse puis à la naissance. Ensuite, les urines des enfants ont été testées à l’âge de 1, 2 et 3 ans. C’est ainsi que du bisphénol A a été détecté dans 85% des échantillons des urines des mères et 96% de celles des enfants.
« Aucun des enfants n’avait de comportement cliniquement anormal, mais certains d’entre eux avaient plus de troubles comportementaux que d’autres : conduite plus agressive, anxieuse ou hyperactive, a indiqué l’auteur de cette étude qui est la première à démontrer que la période in utero est le moment critique au cours duquel le bisphénol A peut produire des effets sur la santé des enfants.
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Rappelons qu’après l’interdiction en Europe et au Canada des biberons contenant du bisphénol A, ce composant chimique, considéré comme un perturbateur du système hormonal ou perturbateur endocrinien, sera interdit en France à compter de 2014 dans tous les contenants alimentaires mais dès 2013 dans les produits destinés aux enfants de moins de 3 ans. Mais en attendant, mieux vaut privilégier les contenants en verre.
Anxiété et hyperactivité guettent les fillettes exposées au bisphenol A.