Avec son accent d'Américain à Paris, il annonça la couleur: "on va jouer beaucoup de mes compositions ce soir". C'était donc du pur jus Glenn Ferris qu'on allait avoir et c'est tant mieux. Le quintet a commencé avec "Boy Boy" aux allures presque funky. Ce rythme tonique collait pile poil à l'agitation du tromboniste: la musique est une pulsion jusque dans ses mouvements. Même lorsque le quintet enchaîna "Saint James Infirmary", traditionnel au pas funèbre, puisque Glenn Ferris en fait une transe pour nous emmener dans un cortège au sons plaintifs. Cette transe, on y fut également plongé avec "Sabbath Prayer", morceau très enjoué, porté par la pulsion obsédante des souffleurs ou encore "You're so Beautiful". Entre-temps, le quintet nous délivra "Flying" et des sons qui renvoient à l'Azur quintet d'Henri Texier. Le morceau n'apparaît pas sur cet album (j'en aurais pourtant mis ma tête à couper) mais on en retrouve des éléments. C'est carrément superbe et la salle, archi comble et ultra comblée, salua, par une salve d'applaudissements, ce morceau et les autres. Merci, Monsieur Glenn Ferris.
Gilles