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Le candidat du parti au pouvoir en tête de la présidentielle bulgare

Publié le 24 octobre 2011 par Copeau @Contrepoints

Le candidat du parti au pouvoir, le conservateur Rossen Plevneliev est arrivé nettement en tête au 1er tour de l’élection présidentielle en Bulgarie dimanche devançant de dix points le socialiste Ivaïlo Kalfin. Tous deux s’affronteront le 30 octobre prochain.

Le candidat du parti au pouvoir en tête de la présidentielle bulgare

Rosen Plevenliev

Pour Boïko Borissov, à mi-mandat, ce scrutin était surtout l’occasion de prendre le pouls de la population. Car, si le gouvernement est parvenu à maintenir une certaine stabilité macro-économique, ce fut au prix d’une sévère cure d’austérité. C’est la première fois de l’histoire post-communiste de la Bulgarie que le parti gouvernemental obtient un tel soutien en milieu de mandat. Aux élections municipales, le GERB maintient son assise : ainsi, le maire de Sofia, Yordanka Fandakova, a été réélue dès le 1er tour.

Les salaires, de €360 par mois en moyenne, n’ont pas été augmentés depuis deux ans, alors que les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter et que le taux de chômage reste élevé, à 9,45% en septembre. La croissance ne devrait pas dépasser les 2,5% en 2011, bien loin des progressions de 5 à 6% du PIB qu’a connu le pays avant la crise. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement est encore plus pessimiste, ne misant plus que sur une hausse de 1,6% du PIB cette année.

Le principal concurrent de Rossen Plevneliev, le socialiste Ivaïlo Kalfin, 47 ans, ancien ministre des Affaires étrangères et député européen, n’a pas réussi à profiter de la crise. Toutefois, le parti MDL de la minorité turque, constituant 10% de la population, lui a promis son soutien au second tour. L’ex-commissaire européenne Meglena Kouneva, 54 ans, candidate indépendante, a recueilli 14% et n’a, pour le moment, pas donné de consigne de vote.

Le chef de l’État assume un rôle limité d’arbitre en Bulgarie : il est garant de l’unité de la nation et représente le pays dans les relations internationales. Il est commandant en chef suprême de l’armée, nomme les ambassadeurs et a un droit de veto sur les lois. Si toutefois le Parlement revote les textes sans changement, le président est obligé de s’incliner.


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