C'était ma première participation à ce genre de rendez-vous et j'étais très enthousiaste. J'ai donc tenté le 24 heures. Je préfère vous dire tout de suite, je n'ai pas réussi à tenir jusqu'au bout, loin de là ! Mais j'ai bien aimé cette expérience, qui aux yeux de beaucoup de nos proches, est très étrange.
Au final, j'ai lu pendant à peu près 14 heures. Le sommeil a eu raison de ma motivation. Il faut dire que je suis ce que l'on pourrait appeler un "Opossum", j'adore dormir !!!
Mais le bilan de lecture n'est pas si mauvais que ça : j'ai pu faire baisser ma PAL de 3 livres en une journée. Moi ça me va.
Le premier que j'ai débuté à 10 heures et fini à 13 heures : j'ai adoré !
Dans la cellule 203, ils sont quatre : Jacky Coutances, maigrichon et sournois, a probablement tué trois de ses amoureuses dont on n’a jamais retrouvé les corps ; Sergueï Kazmarek, colosse illettré et irritable, a rendu hémiplégique une jeune mariée dont le futur époux avait eu la mauvaise idée de lui faire une queue de poisson ; Pierre-Marie Poupineau, pataud et bonhomme, a trop aimé les enfants en général et ses belles-filles en particulier. Elles ont attendu la mort de leur mère pour l’envoyer en prison ; Et Sébastien Biche, instituteur fragile, a, dans un moment d’épuisement et de folie, tué son bébé en lui cognant la tête contre la cheminée. Dans la 108, elles sont trois : Corinne Lemonnier, monstre femelle qui offrait ses neveux et ses nièces aux plaisirs sadiques de son amant ; Nadège Desiles, qui a tué son bébé à sa naissance par crainte de déplaire à son mari ; Et Rose Allain, dont tout laisse à penser qu’elle est là par erreur. Jacky aime Corinne et Corinne aime Jacky. Ils ne se connaissent que par les mensonges amoureux qu’ils échangent en hurlant, chacun collé aux barreaux de leur fenêtre respective. Kazmarek fait lire et écrire ses lettres d’amour par ses codétenus contre de menus services (comme d’accompagner Poupineau à la douche pour lui éviter de se faire sodomiser, car la prison est dure aux pédophiles). Sébastien Biche s’étiole en silence. Nadège Desîles, elle, s’est prise d’affection pour le deuxième barreau de la fenêtre de sa cellule où elle croit reconnaître son mari tant aimé. Et tout le monde plaint la petite Rose Allain, qui est si mignonne. Le directeur fou d’amour pour son épouse stérile sombre lentement dans une douce démence alors que, tel un chœur antique, les gardiens commentent et explicitent les lois étranges qui régissent cet enfer. Et si l’un d’entre eux croit pouvoir franchir la ligne invisible qui sépare ceux qui sont détenus de ceux qui les gardent, il en crève.
Peut-être aurez-vous le sentiment que Jean Teulé a poussé le bouchon un peu trop loin. Que son imagination enfiévrée et son goût immodéré de la provocation l’ont poussé hors du cadre. Que son amour de la phrase enlevée, du mot juste et de la scène explosive l’a fait disjoncter. Sachez simplement que les histoires qui tissent ce roman magnifique sont tirées de faits authentiques.
Le deuxième que j'ai débuté vers 13h30 et fini à 17h00 : et que j'ai aussi beaucoup aimé, normal c'est mon chanteur préféré
"Un ours. C'est ce que tout le monde pense de moi. C'est la vérité.
Si pour ce livre j'avais préparé un plan, il y aurait eu quoi ? Ma naissance, l'école, l'armée, trois mariages, des enfants, mes chansons, mes petits-enfants. Ajoutons comme chez tout le monde les emmerdes administratives et diverses, quelques cuites, une ou deux aventures, et puis finalement quoi ?
Je ne peux m'empêcher de songer qu'à la fin de ce mémoire j'aurais l'âge de mon père lorsqu'il est mort. Mon Dieu, comme je regrette de ne pas l'avoir mieux connu. Ni l'un ni l'autre n'avons su faire le premier pas."
Ce livre est un événement. Michel Sardou, qui n'avait jamais raconté sa vie, parle pour la première fois. Tour à tour désinvolte, ironique ou rageur, il poursuit dans cette surprenante autobiographie un dialogue énergique-et imaginaire-avec sa mère Jackie.
Et le troisième que j'ai débuté vers 18h30 et fini vers 23h00 : là j'ai commencé à faiblir et je dois dire que j'ai eu beaucoup de mal à le terminer. Mais il était tout de même pas mal
Charles Dexter Ward, jeune étudiant féru d'archéologie, d'histoire et de généalogie, découvre un jour que Joseph Curwen, jugé pour sorcellerie à Salem, est un de ses ancêtres. Curieux de nature, il part à la recherche de son histoire. Dès le début de son enquête, Charles acquiert de prodigieuses connaissances historiques, compensées par une étrange amnésie du temps présent. Il développe en outre un inquiétant mimétisme avec son aïeul. Devant ces répercussions inattendues, le docteur Willett, médecin et ami de la famille Ward, part à son tour en quête.
Et je me suis endormie pour n'ouvrir les yeux que le lendemain matin...
Je ferais un billet pour chacun de ces livres dans le cours des semaines à venir. En attendant, je remercie Tiboux pour ce petit moment d'amusement livresque.
Bon lundi à tous...