Samedi 22 octobre 2011 devait être LA journée qui aurai du marquer un tournant dans la vie politique de la diaspora congolaise à Paris.
Depuis février 2011 plusieurs manifestations « Kabila Dégage » ont lieu en France. Ces manifestations on été à la base de la conscientisation du peuple congolais. Par ces actions, la diaspora voulait dénoncer le pouvoir de Joseph Kabila et les antivaleurs que représentent aujourd’hui les artistes musiciens fidèles au pouvoir de Kinshasa.
Victime de la marche anti Kabila à Paris, le producteur Badive a décidé de soutenir le président Joseph Kabila, depuis l’annulation de ces concerts suite au sitting des combattants. Il dit avoir perdu 182 000 euros. Il s’était alors retourné vers le gouvernement de Kinshasa pour lui venir en aide. Et depuis, il a crée le mouvement » Touche Pas à mon Président Joseph Kabila. » Il revendique le droit de soutenir Joseph Kabila et conteste les manifestations « Kabila Dégage ».
Il réussi à obtenir le soutient d’un groupe de jeunes congolais qui se disent Anti-Combattants. Etant pour la majorité des agents de sécurités, ils ne revendiquent rien d’autres que la sécurisation des concerts et la protection des artistes congolais menacés par les combattants. Lors de l’émission qui les avait révélés, ils avaient passés plus appels vers Kinshasa pour un soutien financier. N’ayant rien reçu du gouvernement congolais, ces jeunes avaient pour la majorité abandonné la cause.
Mais, Badive et ses soutiens tel que Papy Tamba ont su faire renaitre le mouvement, obtenir une date et une autorisation de manifester entre Château rouge et la Place de la république. Les combattants ne voulant pas laisser une brèche au soutiens du président de la RD Congo avaient tout de suite réagis et décides une contre manifestation, le même jour et le même trajet.
Les Combattants refusent aux soutiens de Joseph Kabila en France le droit à la parole. Pour eux, « l’État congolais n’ayant rien de démocratique que son nom ne peu avoir le droit de faire sa propagande à Paris. Et surtout de faire une marche sur le même trajet que les « Kabila Dégage ». L’affront était trop énorme pour qu’ils se laissent faire. Les marches Kabila dégage 1,2 et 3 n’ont jamais connus des contre-manifestations telle qu’elle nous a été proposé de vivre son vivre ce samedi 22 octobre 2011.
Une question demeure. Sommes-nous démocrate? En effet, pour beaucoup la démocratie doit aller dans un seul sens c-a-d leurs propres intérêts. Le droit à la différence, à la liberté de penser et de parole sont les bases d’un État et d’un peuple démocrate. Voltaire disait: « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. »
Un peu partout dans le milieu des combattants congolais, on entend dire que ce n’est pas le moment de penser démocratie mais libération du pays. Libérer la RD Congo ne doit pas faire oublier les valeurs démocratiques. Les vrais démocrates ceux qui vont changer le Congo le sont avant, pendant et après la lutte.
« Une démocratie, c’est d’abord ça : une façon de vivre où les gens osent se communiquer les choses importantes, toutes les choses importantes, où ils se sentent le droit de parler comme des adultes, et non comme des enfants dissimulés ». Jules Romains
Pour avoir permis la marche » Touche Pas à mon Président Joseph Kabila » et une autorisation partielle pour celle de Kabila au revoir, la France a montré ce qu’est un pays de droit ou tout le monde à le droit de manifester sa pensée.
Roger Musandji
RM COMMUNICATION