Brieuc est-il The Pariser ?

Publié le 24 octobre 2011 par Brieuc75 @brieuc75


C'est la question du jour alors que, depuis le 13 octobre, un nouveau site d'actualités vient d'ouvrir grâce à mon amie Laetitia Monsacré.

Fan depuis toujours du New Yorker avec mention spéciale pour Dorothy Parker, elle se lance dans l’aventure du Pariser afin de créer en France une round table virtuelle qui ressemblerait à celle de l’Algonquin où viendront s’asseoir- elle l’espère- les Benchley, Woolcott, Sherwood et autres bonnes plumes de demain.

Les premiers contributeurs à venir s'asseoir près d'elle sont notamment votre humble bloggeur qui signe pour l'occasion, le premier "Brimborion", et essaie de répondre à la question : "c'est quoi un parisien?"

Je vous invite à découvrir le site et bien évidemment à y lire mes articles et tous les autres... où il est question de vie parisienne...

J'en profite pour vous retranscrire à la suite, ma chronique inaugurale :


Le Parisien /The New Yorker/ Der Pariser

11 octobre 2011

Je ne sais pas vous mais à la découverte de « The Pariser », la première question que je me suis posé est « c’est quoi un parisien? », suivi de l’autre question existentielle « suis je un parisien? »


Ecrire sur ce support mérite bien de s’interroger : suis je légitime? ai-je le droit de me prétendre parisien alors même que je ne suis pas né dans cette Capitale, ni dans aucune autre d’ailleurs.


Il y a encore 15 ans, juste avant de « monter » à la Capitale justement, je précisais encore être « sur Paris » et me balader dans « le centre ville »!!
Paris c’était pour moi les Grands Magasins, la Tour Eiffel, les Champs Elysées et sauf à s’appeler Juliette Gréco ou Catherine Deneuve pour vivre rive gauche, Inès de la Fressange pour le style, André pour vivre la nuit et Frédéric Beidbeger pour écrire le jour et vivre la nuit, point de salut.

Très vite pour ne pas faire mien la chanson de Marie Paule Belle qui nous chantait « je ne suis pas parisienne, ça me gêne », j’ai très vite voulu être assimilé à cette communauté urbaine qui m’accueillait, sans modèle puisque je ne connaissais pas de parisien d’origine…

en marchant vite dans les rues, dans le métro, en assistant à toute sorte de spectacle, en courant aux avant première ou vernissage, en me ruant dans les ventes privées, en fréquentant les nouveaux endroits à la mode (cafés, restaurants, hôtels) et en attendant le week-end pour fuir la Capitale et retrouver mes congénères de la semaine à Deauville, ou à Roland Garros, ou au Bois de Vincennes ou tout autre lieu du moment qu’il faille franchir les Maréchaux et qu’il y ait du vert.

Et puis éreinté un jour, je me suis posé, assis à une terrasse, allongé dans un parc, posté sur le toit de l’Opéra ou les hauteurs de Montmartre… et j’ai flâné.

L’autre jour, l’étude attentive d’une enquête démographique issue de l’INSEE, relatée dans un quotidien national m’a éclairé sur le sujet.

Paris compte dans ses murs, 2,2 millions d’habitants, soit finalement peu ou prou le nombre de votants à la primaire socialiste pour vous donner un ordre de grandeur. Seuls 31% sont des parigots pur jus avec la casquette en travers et la baguette sous le bras, mais bien cachés car vous comme moi connaissez peu de vrais parisiens.

Les autres sont nés en province pour le 2ème tiers (29%), à l’étranger pour 25% ou en banlieue, l’autre terre étrangère quand vous habitez Paris pour 15%.
Du coup je relative et si je zoome sur les provinciaux, 60% viennent du Grand Ouest ou du Nord Est, dont presque 8% de bretons dont je fais parti (je suis un des 50.000).
Tous ces provinciaux s’installent prioritairement dans le XVème mais aussi le XVIIIème arrondissement où j’habite.

J’en arrive à la conclusion que je fais partie du tiers de provinciaux habitant un des arrondissements les plus habités… me voici donc l’archétype du parisien… Et de me dire finalement : I’m the Pariser!!

Quand il y a six ans, je créais mon blog : Brieuc75 (au temps où la CB – prononcer cibi – était en vogue) pour signifier « un breton de St Brieuc à Paris »,j’aurais mieux fait de me nommer « Soixante-quinze » tout simplement.


Et vous, êtes vous comme moi un parisien?