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DIABÈTE de type 2: 29% des patients ne surveillent pas leur glycémie – Les Educationnels*

Publié le 24 octobre 2011 par Santelog @santelog

L'annonce d'une maladie chronique provoque un véritable bouleversement dans la vie du patient. Deuil de la bonne santé, renoncement à certains projets de vie, isolement, déni et incompréhension, le patient diabétique, à l'annonce du diagnostic, comme dans toutes les maladies chroniques passe souvent par plusieurs de ces phases avant d'accepter sa situation.


Près de 3 millions de patients diabétiques son traités en France (2009) et le taux de prévalence du diabète traité est estimé à 4,4%.


Un mécanisme d'adaptation souvent plus difficile pour le diabète de type 2: Le patient, selon son type de diabète, s'adapte différemment à la maladie. Le changement est plus radical et plus rapide pour les patients diabétiques de type 1 qui sont traités dès le diagnostic avec plusieurs injections quotidiennes d'insuline alors que pour les patients diabétiques de type 2, l'entrée dans la maladie est plus lente avec un traitement par antidiabétiques oraux pendant plusieurs années avant d'accéder à un traitement par insuline.


Des contraintes à surmonter: Outre le choc émotionnel, de nouveaux paramètres tels que le suivi rigoureux de la prescription médicale, l'adoption de règles hygiéno-diététiques, l'autosurveillance de la glycémie sont autant d'éléments qui déstabilisent le patient avec comme corolaire le développement d'un stress auquel il ne sait pas toujours faire face.


Accepter la maladie, c'est optimiser le succès de la prise en charge. L'entourage, mais aussi l'engagement du personnel médical sont essentiels. L'éducation thérapeutique contribuera étape par étape à rendre le patient autonome dans sa vie quotidienne avec le diabète et responsable. Informer le patient sur les aides psychologiques et son traitement, l'éduquer aux bons gestes mais aussi sur sa maladie sera la base d'une relation médecin-patient réussie. Le Dr Christophe André, psychiatre et psychothérapeute (hôpital Sainte-Anne, Paris) rappelle que pour le diabète, comme pour toutes les affections chroniques, les difficultés sont différentes selon les moments. Dans la phase de début, ce sont des problèmes liés au deuil de la bonne santé, au renoncement à certains projets de vie ; et aussi des émotions douloureuses d'inquiétude, des sentiments d'injustice, parfois de la honte à être malade. Puis sur la durée, ce sont en général des difficultés liées à l'acceptation de la maladie.


Le rôle de l'infirmière et des soignants en général est donc primordial dans cet accompagnement psychologique, jusqu'à aller rechercher les inquiétudes qui ne sont pas exprimées. Permettre au patient d'être autonome et de prendre le contrôle de son diabète, avec l'aide éventuelle de son entourage permettra au patient de préserver sa qualité de vie et de vivre, normalement, en toute autonomie. Prendre le contrôle pratiquer l'AutoSurveillance Glycémique (ASG), comme le recommande la HAS (1)(2). Cela permetde maintenir l'équilibre glycémique pour prévenir les complications vasculaires micro et macroangiopathiques à long terme et éviter les complications métaboliques aiguës.


Et pourtant, plus de 60 % des patients diabétiques ne suivent pas les recommandations qui leur ont été données. 6 % des patients diabétiques de Type 1 et 29 % des patients diabétiques de Type 2 traités par insuline n'effectuent jamais, ou moins d'une fois par mois, la mesure de leur glycémie…


Source: *Conférence Les Educationnels de Lifescan (Vignette), HAS 1. Bon usage des dispositifs médicaux. Indications et prescription d'une AutoSurveillance glycémique chez un patient diabétique. Octobre 2007. 2. Bon usage des technologies de santé. L'AutoSurveillance Glycémique dans le diabète de type 2 : une utilisation limitée. Avril 2011.(Visuel ADA)

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