Photographie 2 : Illustration intitulée « Un Arthur de magasin » du chapitre
LXIV « Les grisettes et les lorettes » de Tableau de Paris d'Edmond Texier de 1853 (tome second).
Cet article fait suite à ceux intitulés : Les petites mains de la mode française 1 : les grisettes, cousettes et trottins. Les petites mains de la mode
française 2 : Les midinettes, femmes du quartier et les mimi-pinsons. Dans celui sur les grisettes, les cousettes et les trottins, j'écris que celles-ci ont des équivalents
masculins : les grisets et les trottins. Les jeunes garçons apprentis ont leur place dans cette agitation élégante parisienne. Après tout de nombreux grands noms de la mode ont commencé en
étant des cousettes et des arthurs, comme Rose Bertin, Aristide-Jacques Boucicaut fondateur du Bon marché, Alfred Chauchard qui, nous apprend Wikipedia, débute en étant « commis au magasin Au Pauvre
Diable aux appointements de 25 francs par mois », le grand couturier Paul Poiret,
la styliste Jeanne Lanvin qui « commence à travailler
J'ai déjà écrit un article sur le CALICOT. Alfred Delvau, dans son Dictionnaire de la langue verte (deuxième édition, Paris,
E. Dentu, 1867), le définit ainsi : « Commis d'un magasin de nouveautés, - dans l'argot du peuple. Le mot date de la Restauration, de l'époque où les messieurs de l'aune et du
rayon portaient des éperons partout, aux talons, au menton et dans les yeux, et où ils étaient si ridicules enfin avec leurs allures militaires, qu'on éprouva le besoin de les mettre au théâtre
pour les corriger. Calicote, s. f. Maîtresse de commis de nouveautés. » On appelle parfois 'ARTHUR' ces commis que l'on retrouve à vendre des tissus ou autres articles de mode. Ils sont des
amants de grisettes mais surtout des femmes entretenues telles que celles qu'on appelle les « petites dames » et qui les prennent comme amoureux pour l'amour et non pour l'argent, tout
cela au XIXe siècle. Il en sera question dans un prochain article sur les lorettes.
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