NBC aurait sûrement apprécié pouvoir profiter du flex scheduling pour ce match du dimanche entre les Colts et les Saints. C’eut été un matchup de rêve sur papier mais à 0-6, on peut dire qu’Indy pense déjà à l’année prochaine et va se concentrer à sucer pour la Luck.
On a beau blâmer le cancer du cou de Peyton Manning pour expliquer les insuccès des Colts mais Curtis Painter est présentement 9e de la ligue en QB rating. Il réussit 55% de ses passes et a amassé 806 verges avec 5 TD et seulement une interception en 3 matches et quart. Vraiment pas si mal. La défensive est beaucoup plus à blâmer ainsi que les blessures et le manque de signes vitaux de Jim Caldwell.
Parlant de manque de signes vitaux, les Colts décident de tenter de surprendre les Saints en commençant le match avec une bombe à Pierre Garçon qui rate de justesse. Le mordant de leur attaque s’arrête là puisque, quelques jeux plus tard, un manque de communication entre Painter et Jeff Saturday cause un fumble repris par Jonathan Vilma. Bien placés en zone indianienne, les Saints capitalisent avec une passe de touché de Drew Brees à Marques Colston qui n’a vraiment pas l’air d’un gars qui avait une clavicule cassée v’là pas longtemps. Un catch d’une main à bout de bras et c’est 7-0 New Orleans. On peut déjà écrire « game over » dans notre calepin.
Après un drive avorté et un punt des Colts, les Saints retraversent le terrain sans trop de problèmes. Brees rejoint Pierre Thomas sur une courte distance mais celui-ci tricote un peu pour ensuite s’échapper sur 57 verges et s’approcher à quelques verges de la zone des buts. Le duo Brees/Colston complète le travail et c’est 14-0 New Orleans.
Les Colts reprennent et Delone Carter brille sur une longue course de 23 verges. Par la suite, Carter brille pas pantoute en échappant le ballon, récupéré par Cameron Jordan. Les Saints repartent à l’attaque à la mi-terrain et pénètrent facilement l’anus de la défensive indianoune avec une sélection variée de passes à plein de joueurs différents. C’est finalement Darren Sproles l’heureux élu pour scorer le 3e touché du premier quart. Dois-je vraiment regarder le reste du match pour vous dire comment ça va finir? Fascinant que ce match soporifique déjà conclu plantera à plate couture le match de finale de baseball à l’autre poste au niveau des ratings. Le baseball suce tellement qu’il devrait être en mesure de repêcher Andrew Luck en avril prochain.
Après un punt des Colts, une belle passe de Brees à Lance Moore, puis une autre à Robert Meachem, puis une autre à Jimmy Graham, un certain J. Collins se faufile dans la zone des buts sur une course d’une verge. J’pense que ce Collins est en fait un spectateur qui a déroulé le rebord de sa bière et a gagné l’occasion d’aller faire un touché contre les Colts, ce qu’il a facilement réussi. 28-0 NO.
Un petit intermède de trivia nous apprend que Purdue, d’où viennent Drew Brees et Curtis Painter, est l’université dont les QB ont amassé le plus de verges dans l’histoire de la NFL. Bob Griese (25092 v), Len Dawson (28711 v), Jim Everett (34837 v) et Drew Brees (36325 v) en sont les têtes d’affiche. Les QB de Purdue ont cumulé en tout 178934 verges et 1210 passes de TD. Tu parles d’une statistique intéressante, toi! Avoir eu un p’tit $2 à miser, j’aurais dit Notre-Dame ou Stanford ou Miami mais pas Purdue.
Pendant ce temps-là, les Saints ajoutent un placement. 31-0 NO.
C’est à ce moment précis que les Colts ont soudainement un petit regain de vie déclenché par une splendide course de 42 verges de Delone Carter. Une course qui aurait dû être de quelques verges mais plusieurs beaux blocs et une belle démonstration d’équilibre et de vitesse ont transformé ça en la course la plus excitante de la première demie. Quelques jeux plus tard, le même Delone Carter traverse la ligne des buts pour un TD de 2 verges. 31-7. Va-t-on assister à un incroyable retour des Colts?
Nan, pense pas. En moins de deux minutes, les Saints ont le temps de s’approcher assez pour rajouter un autre FG à leur avance, merci principalement à une passe de 39 verges de Brees à Colston. 34-7 New Orleans à la mi-temps.
HALFTIME! Cette piètre performance des Colts me fait sentir un peu comme une bamba triste.
Les Saints reprennent la 2e demie avec la même fougue. Un drive de 10 jeux sur 75 verges se terminent en une passe de TD de Brees à Graham. Je m’épatais encore aujourd’hui de la précision d’Aaron Rodgers mais Brees est maintenant 26 en 30 pour 302 verges et 4 TD. Et on commence à peine le 3e quart. 41-7 Saints.
Incomplete. Punt. Repeat. Encore Graham. 48-7 NO.
On retire Brees du match. 31 en 35 (88.6%) pour 325 verges et 5 TD. Le 2e meilleur pourcentage de passez complétées en un match dans l'histoire de la ligue, Rich Gannon ayant déjà réussi un match de 89.5% en 2002. Drew est un très bon quart, en plus d'être un osti d'bon jack.
Pendant ce temps, Darren Sproles fait un touché sans faire exprès. 55-7 New Orleans. Le match de baseball est en fin de 8e présentement, j'me demande s'il y a quand même encore plus de monde qui regarde le foot.
Même pas le temps d'aller me chercher un verre de lait avec quelques biscuits Papineau que Leigh Torrence intercepte une passe de Painter et la ramène jusqu'à la zone des buts. 62-7 New Orleans. Dernière fois qu'on a vu 62 points dans un match, c'était le (triste) dernier match de Dan Marino en 2000 contre Jacksonville.
Les Saints décident enfin de slaquer la poulie et d'essayer de pus scorer sans faire exprès. Le match se termine donc sur ce triste score. New Orleans a marqué des points lors de 9 possessions successives. Manning n'aurait pas fait la différence. Les Saints montrent à nouveau que quand la machine à saucisses est bien huilée, ils s'approchent de la perfection.
J'ai déjà hâte de les voir à la finale de la NFC contre les Packers.