Etat chronique de poésie 1360

Publié le 24 octobre 2011 par Xavierlaine081

 

1360

La nuit posait sur les toits ses soupirs

La ville avait pris le pli d’hiver

Nul ne s’aventurait aux avenues désœuvrées

N’était que silence pour accueillir mes pas

.

Mes yeux en d’autres temps auraient vu ta silhouette

Juste ébauchée aux rideaux lumineux

Il fut un temps de fulgurances

Cœur battant aux fenêtres ouvertes d’une vie à venir

.

L’eau a lavé tous les tourment

Une pluie froide sur l’échine à terni à jamais les ardeurs

Ne reste que souvenirs épars de balcons lentement parcourus

Dans l’attente d’un signe venu de l’autre côté

Et le boulevard comme fleuve frontière

Et l’œil de ta baie vitrée laissant parfois apparaître

Les rêves d’âmes sœurs

*

Nos pas parfois entraient dans un bus sans direction

Juste pour le plaisir d’être assis côte à côte

Sans mot dire dans le chahut de nos esprits

.

Nous attendions le prochain arrêt

Descendions sans nous connaître

Pour rejouer la scène un peu plus loin

.

Le hasard nous rendait familiers

Mais jamais nous ne franchissions la ligne

D’un secret accord gardions nos rêves enfouis

Nos corps ivres de cette attente volontairement sans suite

*

Ici désormais qu’un regard se pose

Déjà le soupçon s’impose

.

Toute volupté est exclue de l’univers marchand

.

Manosque, 13 septembre 2011

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