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La nuit posait sur les toits ses soupirs
La ville avait pris le pli d’hiver
Nul ne s’aventurait aux avenues désœuvrées
N’était que silence pour accueillir mes pas
.
Mes yeux en d’autres temps auraient vu ta silhouette
Juste ébauchée aux rideaux lumineux
Il fut un temps de fulgurances
Cœur battant aux fenêtres ouvertes d’une vie à venir
.
L’eau a lavé tous les tourment
Une pluie froide sur l’échine à terni à jamais les ardeurs
Ne reste que souvenirs épars de balcons lentement parcourus
Dans l’attente d’un signe venu de l’autre côté
Et le boulevard comme fleuve frontière
Et l’œil de ta baie vitrée laissant parfois apparaître
Les rêves d’âmes sœurs
*
Nos pas parfois entraient dans un bus sans direction
Juste pour le plaisir d’être assis côte à côte
Sans mot dire dans le chahut de nos esprits
.
Nous attendions le prochain arrêt
Descendions sans nous connaître
Pour rejouer la scène un peu plus loin
.
Le hasard nous rendait familiers
Mais jamais nous ne franchissions la ligne
D’un secret accord gardions nos rêves enfouis
Nos corps ivres de cette attente volontairement sans suite
*
Ici désormais qu’un regard se pose
Déjà le soupçon s’impose
.
Toute volupté est exclue de l’univers marchand
.
Manosque, 13 septembre 2011
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