Les matriochkas sont à la mode depuis un sacré moment. Normal, ces p'tites bonnes femmes ventrues et colorées, aux joues rondes comme des pommes, attirent toutes les sympathies.
Les matriochkas sont une forme d'artisanat russe relativement récente. Les premières poupées datent de 1890, et on raconte qu'elles ont été inspirées de poupées-souvenirs venant du Japon. Toutefois, le concept d'objet emboîté était déjà présent en Russie, ayant été appliqué aux pommes en bois et aux œufs de Pâques. On peut notamment citer le premier œuf de Fabergé, datant de 1885, qui renfermait un jaune, contenant une poule, renfermant à son tour un pendentif de rubis et une réplique miniature de la couronne impériale.
On raconte que Serguei Malioutine, peintre dans une boutique d'artisanat populaire aperçut une série de poupées de bois japonaises représentant Shichi-fuku-jin, les Sept Divinités du Bonheur. La plus grande poupée représentait Fukurokuju, un dieu chauve à l'air heureux et au menton particulièrement haut, et à l'intérieur étaient emboîtées les six autres déités. Inspiré, Malioutine dessina le croquis d'une version russe du jouet. Ce dernier fut sculpté par Vasiliy Zvezdochkin et peint par Serguei Malioutine. Il était composé de huit poupées: la plus grande était une fille portant un tablier, et les autres alternaient ensuite un garçon et une fille, pour finir avec un bébé.
Et bien ces jolies petites trousses en coton, mesurant 22 x 11 cm, retournent l'histoire car elles sont en provenance... du Japon !
Vous rangerez dans ces pochettes colorées crayons, maquillages, papiers, bazard du sac ou du cartable.