Le XV de France a tout donné mais ce ne fut pas suffisant face à une équipe All-Black appliquée mais pas transcendante. La France s’incline d’un tout petit point (7-8) et laisse le titre à la Nouvelle-Zélande, dans un stade l’Eden Park acquis à leur cause.
Si la hiérarchie a été respectée, le XV de France a chèrement vendu sa peau dans cette finale. Tout commence lors du Haka, où les coéquipiers de Thierry Dusautoir se sont positionnés en V avant de se rapprocher puis dépasser la ligne médiane, comme pour signifier qu’ils ne se laisseront pas piétiner.
Comme dans le match de poule, la France réalise une bonne entame de match mais peu à peu les All-Blacks reprennnent le match en main.
Mais comme c’était annoncé, les All-Blacks n’ont pas de grand buteur derrière Dan Carter et Piri Weepu loupent 3 coups de pieds qui auraient mis la Nouvelle-Zélande à l’abris après l’essai de Franks. Les 2 équipes retournent aux vestiaires avec un petit avantage pour les Blacks (5-0).
Une 2e mi-temps de folie
Revenus avec de meilleures intentions, les Bleus commencent à se libérer et font douter les invincibles All-Blacks. Au point que l’impensable arrive avec un essai plein centre de l’emblématique capitaine Thierry Dusautoir. Le XV de France revient à 1 point et prend l’ascendant psychologique.
Il faut alors une cuillère sur la percée de François Trinh-Duc pour éviter la catastrophe dans le camps Kiwi. Ce même François Trinh-Duc loupe la pénalité de la gagne quelques minutes plus tard.
Malgré un courage énorme et un rugby retrouvé, le XV de France ne parviendra pas à forcer le verrou Black et s’incline d’une courte tête. Les joueurs de Marc Lièvremont pourront nourrir d’immenses regrets tant ils ont fait douter les nouveaux champions du Monde comme personne dans cette Coupe du Monde de Rugby. Mais au final, et 24 ans après leur premier titre, les All-Blacks sont Champions du Monde. Titre totalement mérité sur l’ensemble de l’épreuve mais dur à avaler.
Les héros Bleus n’ont pas gagné la Coupe du Monde de Rugby mais ont incontestablement (re)gagné le respect de la planète rugby !
De la casse
L’engagement correct mais toujours à la limite des 2 équipes a fait quelques victimes. Parmi elles, les 2 numéro 10, Morgan Parra côté français (visage), Aaron Cruden côté Black (genou). Morgan Parra est loin d’être une armoire normande mais il n’hésite pas à se sacrifier pour l’équipe. Il sort une première fois après s’être pris l’autobus Ma’a Nonu de plein fouet. Il revient quelques minutes plus tard pour se prendre un coup de genou dans la pommette. KO et tuméfié, il cède définitivement sa place à François Trinh-Duc.
Pour Aaron Cruden, ça peut être plus grave car c’est son genou qui s’est bloqué sur un appui, laissant présager une mauvaise nouvelle pour ses ligaments.
La maxime « Jamais 2 sans 3″ n’a jamais aussi bien portée sont nom lorsque l’on fait le bilan des finales jouées (3) et perdues par l’équipe de France (3). Marc Lièvremont peut être fier de ses joueurs qui ont donné le maximum et lui ont offert une sortie sous les honneurs.