La Fiac, c’est peut-être plus prestigieux et plus international, mais c’est aussi plus le bordel !! Vernissage impénétrable (même si t’avais des invitations so chic), queue kilométrique à tout moment, des galeries qui mettent des gardes du corps pour limiter les flux et des Anish Kapoor tous les 50m. Mais ça faisait quand même deux éditions que je n’y étais pas allée, alors faut bien aller voir ce qu’il se passe. Et tant mieux, deux coups de coeur dignes de ce nom : Chiharu Shiota chez Daniel Templon et Pilar Albarracìn chez les Vallois. La première est une japonaise installée à Berlin qui a une oeuvre fantasmagorique. Elle enferme des objets qu’on sent imbibés d’une histoire personnelle issue d’un lointain passé dans des cocons noirs tissés à la façon d’une dense toile d’araignée. L’objet qu’on identifie et qu’on fantasme est tout près et pourtant parfaitement inatteignable. C’est séduisant et dérangeant, romantique et effrayant. Pilar quant à elle est une espagnole tout ce qu’il y a de plus espagnole ! C’est sa culture qu’elle travaille, critique, aime passionnément, interprète… Une femme forte qui nous fait rire avec un grincement de dents. Deux dames à découvrir absolument !